Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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IIINES ET FONDERIES
importance devrait résulter d'un système d'exploitation pris de bas en haut, substitué au système actuel, si l'on pouvait opérer ce changement sans perte de temps pour l'exploitation. Or on y serai t parvenu, à coup sûr, à l'aide d'un puits qu'on aurait poussé assez vivement et assez profondément pour devancer de beaucoup lestravaux d'approfon-
dissement suivis sur le ruinerai. Pour satisfaire à ces conditions il aurait fallu joindre à notre puits d'exploration des traverses poussées au filon de
distance en distance, pour le reconnaître et y préparer de nouveaux champs d'exploitation, pendant que l'on aurait continué d'imprimer à l'exploitation des parties supérieures l'activité remarquable qui y règne. Les déblais provenant de ce grand puits d'ex-
ploration et de contre-attaque auraient trouvé leur emploi dans les exploitations avec lesquelles
le puits se serait naturellement trouvé en communication. Cette communication , aidée au besoin d'un bout de galerie au jour et d'une cloison pour diviser le puits en -deux gaines, anrait sans doute suffi à l'aérage, qui était la plus grande difficulté probable d'un ouvrage pareil. A n'avoir en vue que le transport économique du ruinerai , ce qui semble avoir été l'unique préoccupation des deux compagnies, l'Infaillible et la Richesse positive, il est permis de croire d'après la configuration du terrain , telle qu'elle se montre au voyageur qui pénètre dans la Sierra Almagrera du côté d'Aguilas, qu'il était possible d'établir à peu de frais un petit chemin de fer dans le vallon que suit la route actuelle. Un plan incliné, ou mieux encore, une galerie souterraine aurait, ce semble, facilement mis le chemin en communication avec les mines.
DU MIDI DE L'ESFAGNE.
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Une entreprise de ce genre ne comportait pas d'inconnues; elle se présentait sous des proportions très-modestes; on pouvait en calculer la dépense et le produit avec une précision suffisante; elle offrait l'immense avantage de promettre des produits beaucoup plus tôt que toute autre disposition, et, par suite, de ne pas être exposée à n'arriver au but qu'après l'enlèvement du minerai. Autant qu'on peut juger une question pareille sans l'avoir particulièrement étudiée, je serais porté à croire qu'il. y avait quelque chose à faire dans ce sens. Mais le percement souterrain ne me paraîtrait pas moins un ouvrage recommandable, Si on l'avait poussé avec toute la vivacité possible,
et en vue, non pas seulement du transport, mais de l'exploitation elle-même, conformément aux
raisons exposées ci-dessus. Si le système de travail qui a prévalu est facheux
au point de vue du meilleur emploi des capitaux disponibles, on doit probablement en accuser surtout le morcellement de la propriété du filon principal du Jaroso et le défaut d'accord entre les exploitants, qui résulte inévitablement d'un pareil
état de choses.
D'autre part, il serait injuste de ne pas reconnaître que ce morcellement imposé par le système de concession usité en Espagne a donné lieu à
une activité d'exploitation prodigieuse, qu'une
compagnie unique n'aurait vraisemblablement pas
atteinte en aussi peu de temps. J'ai cherché à établir que pour les premiers temps de l'exploi-
tation du moins cette activité avait offert des avantages bien réels, qui confirment d'une manière saisissante l'adage américain : times is money. Mais il serait à désirer que, tout en conservant le