Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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DU MIDI DE L'ESPAGNE.
bénéfice du morcellement, on ne se privat point de la faculté d'entreprendre les grands travaux qui intéressent l'ensemble des gîtes et leur avenir. Les petites concessions qu'engendre le système
plusieurs siècles de travail , on conserve encore cette disposition .dans les mines d'Almaden , ce n'est, sans doute, que par suite de quelque cir-
espagnol ne peuvent exécuter économiquement ces
sortes de travaux qu'au moyen d'un accord que la loi devrait peut-être provoquer. Avantages des Avant de passer à un autre chapitre, j'ai quelarceaux en maçonneries; appw ques remarques à ajouter sur le système dexploi1
cationseilspeu- ta ti on par remblais reposant sur arcea u x maçonnés. vent recevoir.
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MINES ET FONDERIES
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Dans un temps où la rareté des bois d'étançonnage devient sensible partout , ce système, qui paraît être propre aux Espagnols, me semble digne de la plus grande attention. On a coutume de le regarder volontiers comme devant être fort dispendieux et bon seulement pour des minerais de haut prix, dont il importe de ne rien perdre. L'exemple des mines de mercure d'Almaden, bien connu depuis le voyage de M. Le Play en Es-
pagne; cet exemple pouvait,- en outre, donner à croire qu'une solidité parfaite du toit et du mur était nécessaire à l'efficacité des arceaux. Je viens de montrer qu'il n'en est pas ainsi, en rapportant l'exemple de la mine d'Almagrera, exemple qui s'applique à. un filon non moins puissant que celui d'Almaden , mais dont la roche encaissante n'est qu'un micaschiste fort peu consistant. Enfin, ces deux exemples pourraient faire considérer comme essentiel au système le mode d'abattage par tailles descendantes, qui est pratiqué dans l'une et dans l'autre de ces mines. En thèse générale, ce mode est, sans contredit, le plus onéreux qui puisse être
employé ; mais j'ai cherché à établir qu'une exploitation naissante pouvait en user sans désavantage pour des minerais de grande valeur; si, après
constance particulière, à moins qu'il ne faille voir, dans cette pratique, la continuation d'une routine devenue vicieuse. Il n'en est pas moins vrai que, sans toucher au fond du système , on pourrait exploiter uniquement par tailles montantes, ainsi que je le montrerai bientôt. Cela posé, je crois que l'emploi des arceaux maçonnés peut convenir à la plupart des régions de mines et recevoir des applications plus étendues que celles qu'on lui connaît je pense qu'il peut être économique, même pour les minerais de la plus petite valeur, toutes les fois que l'exploitation des couches et des fiions à forte pente exigera le remblai de la plus grande partie des excavations.
Avantageux et d'une exécution facile pour les gîtes de moyenne épaisseur, ce système, conve-
nablement modifié, semble pouvoir être pratiqué encore avec sécurité pour de grandes puissances.
Il y a plus, si je ne me trompe, l'emploi des arceaux maçonnés semble pouvoir donner une solution satisfaisante de la question la plus em barrassante de l'exploitation de la houille, je veux parler de la question de savoir si , pour les couches puissantes fortement inclinées, il convient d'exploiter par étages successifs pris en montant, comme le recommande M. Baillet , ou par étages pris en descendant, comme le veut M. Combes, conformément à l'usage. Te ne crois pas impossible de baser sur l'emp\oi des arceaux maçonnés un système d'exploitatkv% capable de concilier les