Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

MINES LT FONDERIES 374 de i, 155 par mètre cube d'excavation, relativement à ce que coûterait l'abattage par tailles non dégagées en dessous. II suffirait de or,90 , si l'épaisseur des arceaux pouvait être réduite à im,5o ou le prix du à 12 fr. Ce serait, par mètre cube de c tonne de houille, or,85 dans le premier cas et 0r,65 dans le second. Une économie pareille ne paraîtra pas inadmis-

sible, si l'on considère qu'elle comprend à la fois la facilité d'abattage et /a faculté de ne rien perdre des quelques bois provisoirement employés à l'exploitation proprement dite, dont il reste à décrire la marche. Il ne faut pas perdre de vue que, dans la disposition proposée, quelle que soit la distance du toit au mur, l'arceau n'a jamais pour portée que la largeur d'une galerie; le reste est constamment soutenu en dessous soit par les piliers p, p, p, soit par les déblais qui doivent remplir la galerie du mur GG, les traverses t,t,t, et prendre en dernier lieu la place des piliers p, p, eux-mêmes. Or, jusqu'au dernier moment de l'exploitation d'un étage, ces déblais et piliers reposent, comme

on le verra, sur un sol intact, solide par conséquent; en outre, on doit remarquer que nos arceaux ont, aux coussinets, un empâtement deux fois plus large que les arceaux de la mine du Carruer]

ces deux circonstances sont faites pour

ajouter beaucoup à la solidité du système espagnol

- et le rendre capable de résister à des terrains moins consistants encore que le micaschiste de la Sierra Almagrera. Or, si le système tient et si, par l'économie réalisée sur les sept huitièmes du gîte à abattre par-dessous, on parvient à couvrir les frais d'établissement des arceaux, le bénéfice dû à rem-

DU MIDI DE L'ESPAGNE

375 ploi des arceaux sera représenté : 1.° par la valeur des bois nécessaires à l'entretien des voies de roulage, dans l'exploitation par tailles prises en des-

cendant, économie qui peut être considérable 2° par la valeur nette de la houille ou du minerai que l'on abandonnerait dans ce système et que nous croirions pouvoir enlever entièrement. Enfin, je ferai observer que si ( malgré la faible portée laissée à l'arceau et le large empâtement donné aux coussinets) le défaut de consistance de la roche encaissante ne permettait pas de compter sur des

points d'appui suffisants, on pourrait, dans bien des cas, contenir les pieds droits au moyen de la matière même du gîte, laissée intacte au toit et au mur, pour n'être enlevée qu'au dernier moment. Il suffirait, pour cela, de prendre les deux galeries jumelles, en plein charbon ou en plein minerai, au lieu de les assujettir à suivre le toit et le mur. Cette disposition aurait, de plus, l'avantage d'assurer aux galeries une régularité plus grande, qui serait favorable au roulage.

Les travaux préparatoires achevés à l'extrémité d'un étage, on passerait à l'exploitation proprement dite. 7° On commencerait par remblayer la galerie du mur G, au moyen de déblais jetés de l'étage supérieur S, fig. 3, par les cheminées c, c, c. On remblayerait, en même temps, les traverses t, t, qui établissent coMmunication entre les galeries jumelles , ainsi que les traverses longitudinales 7, qui ont servi à découper les piliers p, p, p, en plusieurs autres (voir fig. 1). 8° A partir de chacune des cheminées du toit m, reprises de deux en deux et au niveau de l'extrados de l'arceau, on pousserait dans le char-