Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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390 DESCRIPTIOld DES FILONS été polies. Ces mouvements de terrain, dont les traces ne se suivent jamais .s tir une grande étendue , sont donc postérieurs, du moins en partie, la formation des filons. On a trouvé, sur quelques-uns de ces miroirs,, des cristaux de pyrite adhérents et fort nets. La graui,vacke encaissante présente aussi quel4 quefois des surfaces usées par glissement, mais ces surfaces sont ternes , plus irrégulièrement et
plus profondément sillonnées que celles qu'on observe au milieu du quartz et des parties blen-
denses. Salbandes.
Ces surfaces de glissement formées en pleine grauwacke sont les seules salbandes qu'on rencontre dans les filons de la concession de Poullaouen. Elles sont rares et, le plus ordinairement, on aurait de la peine à tracer nettement la ligne de séparation entre le corps du filon et le mur ou le .toit, qui, ne se distinguent, en masse, que par
l'absence soitdes veinesquartzeuses ou métalliques, soit des mouchetures d'hydrosilicate onctueux et micacé. Quelquefois, mais. c'est extrêmement rare,
la stratification du terrain encaissant est discernable, et permet de reconnaître avec précision les limites du toit ou du mur. La manière d'être la plus ordinaire de la roche noirâtre qui forme la gangue principale des minerais métalliques, dans les gîtes ouverts au milieu du terrain de grauwacke , est d'être sillonnée à la
fois par des veines inégales et plus ou moins suivies de quartz blanc, de blende et de galène. Sans être parallèles, et malgré l'inconstance de leur position
relative et de leur allure, ces veines affectent, dans leur ensemble, la direction et la pente du filon : elles sont ordinairement groupées de telle
DES -MINES DE POULLAOUEN.
sorte que la blende et la galène semblent avoir pénétré dans les mêmes fentes, indépendamment du quartz, qui fait bande à part, pour ainsi dire. Ceci demande explication : quand le quartz Age du quartz. n'existe, dans le filon, qu'en veines minces, il n'est pas rare, en effet, de le voir complétement indépendant des veines métalliques, avec lesquelles il
peut d'ailleurs alterner, niais, d'ordinaire, sans les toucher; il en reste séparé, 'au moins sur la plus grande partie de son étendue, soit par des lambeaux de la roche encaissante, soit par la roché plus sombre qui forme, comme on l'a vu, la masse stérile des filons du milieu de la concession. S'il y a contact entre les veines minces de quartz et les veines métalliques, c'est le plus souvent par .
suite d'un croisement et, dans ce cas, c'est toujours le quartz qui est nettement coupé par la blende et par la galène, c'est-à-dire qu'on le voit sillonné par les veines de sulfures métalliques au
milieu desquelles on le retrouve à son tour en fragments anguleux plus ou moins gros, disséminés, lorsque ces 'veines ont quelque puissance. Cet empâtement du quartz prend quelquefois de tels développements, que le minerai n'est plus, à bien dire, qu'un poudingue à noyaux anguleux de quartz et à pâte de galène ou de blende.
Il y a plus, on trouve des exemples tels que celui-ci : le toit est formé de quartz empâtant des morceaux degrauwacke et sillonné de veinules de blende qui coupent quartz et grauwacke en restant assujetties, dans leur ensemble, à l'allure du filon. Au milieu de ce quartz, qui semble déjà porter l'empreinte de deux mouvements de terrains accompagnés d'une émission de substances étrangères à la roche, se trouve une forte veine de galène qui