Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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de quelqu'un dés _minéraux auxquels j'attribue différents âges , soit par suite du parallélisme, ou plus généralement de l'indépendance .des différentes veines qui composent le filon. Je mentionne donc ces faits, moins pour Lire connaître, sans secours de figures, la constitution intime de filons dont il n'entre pas dans mon plan, de donner des coupes détaillées, que dans le but. de transmettre au lecteur l'impression qu'il m'en. reste, à la suite de dix -années d'observation. Et sans prétendre, lé moins du monde , relever en thèse générale la théorie des formations successives que M. Fournet abandonne., après l'avoir émise pour des cas notablement différents, il est vrai, je ne crois pas hors de propos de rappeler cette théorie, car, lors même qu'elle serait erronée dans le cas qui nous occupe , elle aurait en,. cure ce grand avantage, pour le groupe de filons dont il s'agit, qu"e,l,le est,, à ma connaissance le meilleur résumé de toutes les variétés de disposi, tions que présentent les différentes matières dont ,
ces gîtes se composent. If nie suffira d'ajouter que , dans ces dispositions, le gros des différentes veines conserve constam-
ment l'allure du filon , tout en étant. assujetti à toutes les irrégularités que comporte une cassure compliquée de glissement et d'écrasement, ouverte au milieu de roches non homogènes : aussi n'est-il pas rare de voir, dans un même atelier, et particulièrement aux veines les plus minces toutes les directions et toutes les pentes imaginables.
Mais, je le répète, ce qui domine dans ces différentes dispositions, c'est une apparence d'an moins deux dislocations successives, qui auraient.
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donné lieu à des crevasses complexes et inégalement ouvertes, dontles fragments détachés des parois rempliraient les principaux vides concurrem-
ment avec des sulfures métalliques, tandis que ceux-ci se seraient insinués seuls dans les crevasses étroites, dans les moindres fêlures, de manière à présenter parfois des veines de blende et
de galène de moins d'un demi-millimètre d'épaisseur.
Pour ce qui est des émissions ou des dépôts successifs, dans une cassure unique, quant à des séparations de matières différentes par voie clq cristallisation, on en trouverait peut-être
ques exemples, notamment à Huelgoat, pour
certains quartz cristallisés et hyalins qu'on associés avec de la blende et de la galène larnel laire en couches concentriques alternantes à plusieurs reprises; mais, à mon sens, ce sont des exceptions qui ne s'appliquent, après tout, qu'a des substances dont l'identité avec celles que nous avons d'être établie (1). Bu reste, ces considérées es,s,t loin ,
questions sont étrangères à mon sujet, et, pour en finir avec cet aperçu de la constitution intimé
du corps de nos filons (que j'ai cru bon de donner préalablement) , j'ajouterai, d'une manière générale, que les variations de puissance auxquelles ces (1) Cette disposition accidentelle n'a été observée que dans une région où l'on connaît des porphyres antérieurs d'ailleurs à la formation du filon. Elle rappellent ce que MM. Costa .et Perdonnet disent du minerai de plomb du Yorkshire, qui se trouve quelquefois associé avec de la
baryte sulfatée, de manière à rappeler la structure du
porphyre orbiculaire de Corse (Annales des inines, e série, 1" liv, de 1830, p. 9).