Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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DESCRIPTION DES FILONS
Rejet des conches par le filon.
joute une cause d'incertitude plus considérable pour le minerai d'argent que pour le minerai de plomb, en raison de la moindre étendue des parties du premier, dont on aurait intérêt à connaître le gisement. Je veux parler du rejet que la formation du filon a fait éprouver aux couches encaissantes. Le rejet paraît manifeste à l'extrémité Nord du
filon, dans la région schisteuse qui contient le porphyre quartzifère; mais on n'a pas encore eu
lieu d'en constater l'amplitude. Je me contenterai donc de conclure de la description d'ensemble donnée ci-dessus, que le minerai d'argent n'est qu'une dépendance du massif plombifère, et qu'il convient de les considérer en bloc dans l'examen que nous avons à faire de la manière d'être de ce dernier. C'est d'après ce principe que j'ai construit la fig. 1 2 , dont le contour extérieur représente, en étendue superficielle , l'ensemble de la formation métallifère de Huelgoat. Je fais abstraction de l'épaisseur du minerai cette épaisseur, qui dépasse rarement une dizaine de centimètres ( bien qu'elle ait atteint parfois or°,5o)
, varie habituellement de o à 7 , et se
trouve ordinairement subdivisée en plusieurs veines inégales, tant entre elles que dans leurs différentes parties.
Mais nous n'avons à considérer que l'étendue superficielle du filon exploitable; notre but , en 'unité d'allure et de la continuité effet, est uniquement d'apprécier la manière d'être des filon i n 'étal- de ce gîte, par rapport à l'application des principes ligues. formulés par M. Burat , pour les dispositions à choisir dans l'établissement des principaux ouvrages d'exploitation et de recherche; et, pour cet Conclusions con-
tre l'opinion de
DES MINES DE POULLAOUEN.
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objet, il suffit de connaître la position des parties exploitables, abstraction fa ite de leur richesse.
Or, le filon de Huelgoat est reconnu 'sur une étendue de plus de i000 mètres suivant la direction , et sur plus de 3oo mètres'Suivant sa pente , on peut donc ad mettre ci tle le minimum du cnamp
.
d'exploration convenable à ce filon est mesuré par une étendue superficielle de 3oo.000 mètres carrés. La fig. 8 montre que dans ce champ l'on ti'à
1. Défaut de
trouvé que 72.460 mètres carrés de filon exploicontinuité du fitable pour plomb, et 19.120 exploitables pour a r 1°n. gent ; soit, en somme , 91 .58o mètres carrés de
filon productif. Ce n'est pas un tiers de l'étendue dans laquelle
le filon pouvait être recherché avec chance de succès.
Même sans sortir de cette enceinte, qui n'a pu être reconnue qu'a la 'suite d'un siècle de travail on voit déjà combien il faut avoir la main heureuse pour qu'un puits,;ouvert à une certaine distanci d'affleurements reconnus, tombe à point nomme sur une partie d n filon exploitable, où même sui'. fisamment caractérisée pour ne point passer inaperçue.
Et s'il arrive,, comme dans l'exemple dont il
e Détaut d'é-
àgi t , que l'affleurement se trouve précisément à te"d"'
l'une des extrémités du gîte, on voit que les travaux de recherches entrepris au jour, à une certaine distance de ces affleurements peuvent être portés aussi bien au Nord qu'au Sud ; ce qui réduit encore de moitié les faibles chances de réussite dont je viens de donner la mesure. Tome X, 1846. 28