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Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

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44 Défaul de pente régulière.

DESCRIPTION DES rnoNs

DES MINES DE POULLAOUEIti.

Mais considérons les travaux à nuoâge un peu / plus- avancé, et, admettant que le filon est réel-, lement continu et sa direction régulière, supposons que l'on calcule sa pente générale d'après celle des 7o premiers mètres de la veine au mur (voir les coupes en T, fig. ), dont on a suivi les affleurements jusqu'à cette profondeur. On voit qu'un puits entrepris à une certaine 'distance pour

deur , on n'hésite pas à compter sur cette uni-

rejoindre le filon par le toit, à une-profondeur de t oo mètres, par exemple, ne pourrait l'atteindre qu'à une profondeur double. Cela résulte du changement qui survient dans la pente, non loin de la région reconnue par des travaux souterrains d'une

étendue qui ne serait pas petite, bien qu'insuffisante encore. Dans un cas pareil, si l'on ne voulait pas descendre au-dessous des Io° mètres fixés à priori, ce ne serait qu'au moyen d'une traverse de 4o à 5o mètres qu'on pourrait atteindre le filon. Or c'est un bien grandmécompte qu'un accrois-

sement de 5o ou de ioo mètres , pour un projet d'ouvrage qui ne devait s'étendre lui-même qu'a 100 mètres de profondeur. 11 n'en faut pas davan-

tage le plus souvent pour faire abandonner une

recherche, soit par insuffisance de ressources, soit,

surtout, par crainte de nouveaux mécomptes. Nais ce n'est rien encore comparativement aux mécomptes auxquels expose la supposition d'une direction uniforme. .

4° Défaut de direction hère.

Admettons, en effet, que la découverte des

régu- affleurements n'ait fait connaître d'abord le gîte que dans la zone au milieu de laquelle la coupe U

(fig. i1) a été faite (voir sur le plan, fig. 3, au -Nord), et supposons que l'allure du filon s'étant montrée régulière dans ces parages, sur une étendue de too mètres en allongement et en proton-

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formité d'allure .pour l'établissement d'ouvrages importants à entreprendre. On voit que pour se fourvoyer complétement il suffit d'ouvrir les puits projetés suivant des indications pareilles, à moins dei oo mètres au Nord et au Sud de la région explorée par les travaux préparatoires. Dans un cas pareil, C'est-à-dire lorsqu'il arrive en même temps que le filon ne se suit pas dans la profondeur de la région qui a reçu les premiers travaux et que les extrémités horizontales de la partie explorée se trouvent étranglées, il serait, bien à craindre que l'abandon de l'entreprise fût la conséquence du résultat négatif fourni par des puits placés comme ceux que je suppose.

Que faire, en effet, dans ce cas, si les affleurements manquent partout ailleurs , comme il arrive à Huelgoat'? Se résigner à suivre le filon pied

à pied, partout où on le tient, et en ne s'écartant que timidement d'abord des parties reconnues; mais alors ce serait donner prise aux accu'.. sations d'ignorance dirigées contre les anciens, qui, selon l'expression de M. Burat, ne croyaient à l'existence du ruinerai que lorsqu'ils le voyaient et avaient ainsi des puits rapprochés et sans profondeur, des travaux sinueux et incertains. On voit que, pour le filon de Huelgoat du nioins, le système que j'appellerai théorique était plein de dangers. Rien ne serait-plus facile que de multiplier les exemples, en les prenant sur une échelle moins grande , ou dans des parties du filon moins bien

caractérisées ou plus éloignées du jour ; mais le plan permettra au lecteur de se livrer à l'étude de différents cas que je m'abstiens d'examiner. Les