Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

442 DESCRIPTION DES FILONS du puits Sainte-Barbe B et des deux côtés du puits Knig K) se sont terminés en mn et en pq , à la

rencontre, ou plus exactement au voisinage de schistes noirs sans consistance.

Au puits Knig ce schiste pourri n'était autre

que la faille dont le plan montre la .position et dont j'ai fait connaître l'allure plus haut. D'Aubuisson, qui a eu occasion d'observer la barre schisteuse du puits Sainte-Barbe, à la pro.fondeur du niveau de Beauvoir hh... lui a trouvé une puissance de 3o à 4o centimètres, une direction E. 400 S. et une pente d'environ 700 vers le Sud (1). C'est, à quelques degrés près, l'exact signalement de la faille du puits Knig. Il est donc permis de ne voir, dans cette barre,

qu'une faille parallèle à celle du Nord. De cette manière, on se rend compte, en même

temps, d'un défaut d'accord qui paraît exister entre les galeries poussées aux mêmes niveaux, au Nord et au Sud de la barre schisteuse de SainteBarbe. Mais, comme dans les too mètres de hauteur

sur lesquels cette barre est reconnue, le minerai et même les autres caractères du filon n'ont reparu au delà qu'à une distance fort inégale et généralement très-grande, ainsi cal'on le voit sur le profil, il y a lieu de croire que cet accident de terrain coïncide avec la disposition du minerai, sans en être la cause. A plus forte raison en est-il de même pour la

faille du Nord, qui a nettement coupé le massif métallifère, en plein minerai. (1) Journal des mines, tome 20, p. 371.

443 C'est donc ailleurs que dans un accident postérieur à la formation du filon, qu'il faut chercher la cause de cette disposition des massifs suivant des DES MINES DE POULLAOUEN.

pentes peu différentes de celles des couches encaissantes.

On peut se demander d'abord si la présence des failles dont il vient d'être question , ne coïncide pas avec certaines variations appréciables dans la nature de la roche encaissante .A priori cette coïn-

cidence serait admissible, si failles et couches avaient même allure. Mais il ne semble pas qu'il puisse en être ainsi , bien que la direction des failles soit la même que celle des couches qui avoisinent les zones des roches éruptives, situées au nord. D'abord les parties connues du filon se trouvent à une distance très-notable de ces zones; ensuite des observations directes faites au nord et au sud de la faille du puits Knig (l'une alio mè-

tres, l'autre à 65 mètres de profondeur). Ces observations, indiquées sur le plan, s'accordent pour donner une direction quia été rapportée ci-dessus et qui ne saurait convenir aux barres de schiste pourri. Par conséquent ni failles, ni roches éruptives du voisinage ne paraissent pouvoir mettre sur la voie des limites correspondantes aux variétés de grauwacke qui peuvent exister sur le parcours du filon.

Et quand on considère l'extrême irrégularité de forme des massifs métallifères autres que ceux qui ont fixé d'abord notre attention, il semble que, tout en admettant la possibilité de variations no-

tables dans la manière d'être des roches encaissantes, on ne saurait supposer que ces variations correspondent à celles que les massifs métallifères