Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
Page : Image 223
Révision de 23 nov. 2014 06:20:10, edited by Anonymes
448
DESCRIPTION DES FILONS
DES MINES DE POULLADUEN.
J'en conclurais que ce n'est qu'une condition de quantité qui a manqué à l'enrichissement de ce canton. Il importerait de savoir si cette condi tion est en rapport, soit avec la nature de la roche encaissante, soit avec la direction de l'élément du filon principal ( élément qui diffère
notablement au puits Knig de ce qu'il est au
puits .Sainte-Barbe), soit avec quelque autre cause plus secrète encore.
J'ai taché de fournir quelques matériaux pour cette étude. Il est à désirer que d'autres publications analogues surviennent de différents pays de mine, et jettent quelque jour sur ces questions importantes et si obscures encore.
Je croirais que, pour un sujet pareil
,
vingt
planches analogues aux deux que je donne, apprendraient plus que bien des volumes; car, il ne faut pas se dissimuler le danger des théories ou des idées préconçues, qui peuvent si aisément induire
en erreur dans l'observation de faits habituellement complexes, inconstants et difficiles à suivre.
Il est d'autres faits non moins intéressants , et d'un ordre plus saississable, que le filon de Poullaouen présente plus nettement encore que le filon
de Huelgoat, et d'une manière que je jugerais plus concluante. Je veux parler des faits qui se rattachent à l'opinion de la continuité indéfinie du minerai au sein .des gîtes. Rareté du minerai.
Parfaitement reconnu sur une étendue de 1.400 mètres et sur une profondeur de 200 mesurés suivant la pente, le filon de Poullaouen n'a été trouvé exploitable que sur une étendue superficielle de 62.100 mètres carrés. Dans ce compte, figurent comme simples, les .
449 veines multiples dont les projections sur un même
plan se confondent. Comme la surface de filon reconnu est de 280.000 mètres carrés, on voit que la partie
exploitable ne forme que les 22 centièmes, c'est-à-dire moins de i/4. de l'étendue au milieu de laquelle des travaux d'exploration pouvaient être établis, à priori, avec chance de succès. C'est moins encore qu'à Huelgoat. Le profil , 7 montre que les parties productives sont non.seulement rares, mais qu'elles se trouvent éparpillées en un grand nombre de petits massifs indépendants, situés à différentes profondeurs et à distances inégales.
Derme de continuité.
Ce défaut de continuité du ruinerai, bien plus prononcé qu'a la mine de Huelgoat, et la disparition fréquente des caractères du filon dans les parties stériles ces deux circonstances ont fait croire au prochain épuisement du gîte dès les premiers temps de l'exploitation. Cependant les premiers travaux avaient été ouverts sur la crête de la bande métallifère qui s'étend au, Nord du puits Sainte-Barbe. Mais, dans l'intérieur même de cette bande on a rencontré, en deux ou trois points, des étranglements qui étaient faits pour ,
inspirer des craintes aux personnes qui avaient vu s'éclipser si Vite le premier massif de la VieilleMine, exploité en VIVI du plan, fig. 6. Ces craintes se sont renouvelées autant de fois qu'il y a eu de massifs indépendants, ou disposés de manière à pouvoir paraître tels. Néanmoins, à égale étendue exploitée, et même Richesse relative d'une manière absolue, le filon de Huelgoat n'a edneingaflènn,,e,.
ddees
pas produit la moitié autant de galène que le Poullaouen et de filon principal de Poullaouen. Cela tient à lailuelea