Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

450 DESCRIPTION IDES FILONS puissance du minerai , qui est habituellement plus

grande dans la dernière de ces mines, bien que la puissance du filon lui-même soit généralement

moindre que celle du filon de Huelgoat; 2° à l'existence des veines multiples, qui est à peu près habituelle à Poul ao uen , tandis que cette manière d'être est fort rare à Huelgoat, surtout en dehors du minerai d'argent. Décroissance du

Pour ce qui est de la décroissance du minerai

minerai dans la en raison de la profondeur, c'est à Poullaouen un P"f"çie'"' fait qui me paraît incontestable. Cette décrois-

sance est extrêmement rapide. On en a la mesure dans la fig. 13, où .r4i indiqué séparément les massifs indépendants sans considérer comme tels les deux parties du massif principal, qui pourtant ont été reconnues et exploitées d'une manière complétement indépendante. Mais, en réalité, ces deux parties sont fortement unies par le bas, où l'on a eu jusqu'à 2 mètres de puissance de minerai massif subdivisé en .plusieurs veines dans un filon qui a présenté , en certains points assez étendus, de 7 à 8 mètres -de puissance. On voit, sur la fig. 13, que les différents massifs dont le massif principal est flanqué, ne font que régulariser le Contour de celui-ci ,- qui , dépouillé de ces suppléments, ne serait pas sans analogie de forme avec le massif de Huelgoat. On voit aussi, que la décroissance de l'étendue exploitable est parfaitement régulière au-dessous du niveau de Go mètres aaa , qui correspond au

maximum, et que cette décroissance est assez

rapide pour que la limite atteigne le zéro, à une profondeur de 200 mètres,. Sans connaître la raison d'un fait pareil, j'avoue que je le juge assez concluant pour n'avoir aucune

DES MINES DE POULLAOUEN.

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confiance dans le succès de recherches qu'on pourrait vouloir entreprendre dans la profondeur, au-

dessous de la limite déduite de la fig.. 13. Ces préventions se trouvent fortifiées encore , quand on sait qu'au point, où les travaux se sont arrêtés,

au pied du puits Sainte-Barbe, là minerai et les caractères ordinaires du filon s'étaient amoindris successivement avant de disparaître, et qu'il restait à peine dans la roche une trace -confuse de cassure.

La constitution intime du filon de Poullaouen a été suffisamment indiquée dans les généralités qui précèdent les descriptions particulières. Je me contenterai d'ajouter que la galène de Poullaouen est d'un bleu plus vif que celle de Huelgoat , qu'elle se trouve habituellement en masses lamellaires, confusément cristallisées , au milieu desquelles il est rare de voir ces surfaces planes et miroirantes que la galène présente parfois.

Sa teneur en argent varie de 2 à 5 dix-mil-

lièmes : il en est à peu près de même pour la

blende brune lamellaire, ou en petits cristaux qui accompagne fréquemment la galène , particulièrement à la limite des massifs.

On peut dire

,

d'ailleurs, qu'a Poullaouen la

blende est rare dans les cantons riches en galène. Ce qu'il y a de remarquable dans les variations

de teneur en argent, c'est qu'elles ne paraissent pas être sans rapport avec la position des minerais dans le filon. Ainsi l'on dirait que les teneurs les plus élevées sont propres au massi fpri nci pa I et par-

ticulièrement à la partie de ce massif que j'ai considérée comme la résultante de deux veines différentes : il semblerait que sur les côtés de ce massif',

Caractères de la galène.