Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)
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MINES ET USINE A ZINC
Pour les moufles, la pâte est un mélange de 2/5 argile réfractaire (Maizerouille, Tahier, Mozet) crue et broyée; 3/5 d'argile réfractaire cuite et broyée ou de débris de moufles ayant déjà servi.
Pour les briques de foyer on.emploie 2/5 d'argile crue, 2/5 d'argile calcinée, 1/5 de sable. Pour les bottes et les pots, la pâte est un mélange à parties égales de terre ordinaire crue et Calcination
des terres.
de terre calcinée. L'argile est calcinée en morceaux dans un four
à réverbère, placé sous lin hangar, près dé l'atelier de broyage; la grille est petite, la voûte fort élevée au-dessus de la sole; la cheminée peu haute. On brûle sur la grille de la houille de qualité inférieure.
Une charge d'argile pèse to.000 kiloj.-;. Dès a été introduite par la porte latérale de
chargement, on ferme cette dernière et on chauffe doucement et progressivement ,de manière porter tonte la charge au bon rouge en moins de 36 heures. Après deux jours on laisse tomber feu et on stgourne. Pour calciner ces io.000 le on consomme seulement 2.000 kil, de houille. L'argile qui doit être employée crue les moufles etc., est déposée en morceaux pour sous un hangar, et sèche pendant deux mois environ. Après ce temps, elle est cassée au marteau sur une aire circulaire , au milieu du même hangar , puis transportée à l'atelier de brOyage. Broyage et pé L'argile cuite ou crue, cassée au marteau en .trissage des terpetits morceaux, est broyée sous des meules verticales en grès ou en poudingues. L'usine .pos'sède deux paires de meules ; l'une, la plus ancienne, est mise en mouvement par un cheval ; l'autre a
DE STOLI3ERG
PlIÉS AIXLACHAPELLE.
515 pour moteur la machine à vapeur du laminoir. La
première ne sert plus qu'en cas d'accident à la
machine à vapeur ou aux engrenages du laminoir. Les anciennes meules sont en grès : elles ont irn,55 de diamètre moyen et on',27 d'épaisseur. Leurs jantes étaient primitivement un peu coniques. Ces meules sont réunies par un axe horizontal, traversé par un arbre vertical, qu'un cheval fait tourner. L'axe horizontal peut s'élever et s'abaisser un peu indépendamment de l'arbre vertical. Cette disposition permet aux meules de passer par-dessus les fragments trop gros et trop durs. Les meules roulent en tournant sur une sole en
fonte, 'Munie de deux rebords circulaires :un couteau fixé à l'arbre ramène constamment les
terres sous les meules. Les meules mises ers mouvement par la machine à vapeur sont en poudingue; elles ont 1rn,4o de diamètre moyen et o",31 d'épaisseur. Leurs jantes sont très-peu coniques et entourées de cercles de
fonte épais de om,or. Ces bandes préservent les jantes d'une usure rapide, et sont fort faciles à changer. La disposition est du reste la même que pour l'ancienne paire de meules, avec cette différence que le mouvement est transmis par la ma-
chine à vapeur, au lieu d'être donné par un
cheval.
Il faut pour la nouvelle paire de meules un Pergonrm.
chargeur et deux casseurs. Le Cliargeur jette sur la sole les fragments cassés; puis, quand il voit l'argile broyée en grande partie, il l'enlève à la pelle et la jette sur un tamisa toile métallique, incliné
à 600, et, recevant de la machine à vapeur
mouvement oscillatoire; les morceaux arrêtés par le tamis sont reportés sous les meules.