Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 10)

548 MINES ET USINE A ZINC génieuse. Elles consistent en deux disques verti-

caux en acier, épais de om,02, de om, 8 de diamètre, se touchant sur une hauteur d'environ On',02 ils sont montés sur deux axes horizontaux parallèles, se conduisant l'un l'autre par un engrenage à deux roues dentées égales la machine à vapeur du laminoir transmet le mouvement à l'axe inférieur au moyen d'une courroie sans fin ; un petit volant est fixé à l'extrémité du même .:

axe.

Personnel.

Travail.

Tout le système, porté par un fort châssis en. fonte, est placé à l'extrémité de deux rails parallèles sur lesquels peut rouler librement un petit chariot en fer. Ce dernier porte une plate-forme rigoureusement plane et horizontale, sur laquelle on fixe, au moyen de pinces, les feuilles de zinc successivement dans deux positions perpendiculaires. Les parties des feuilles qui dépassent le bord de la table, engagées entre les disques , sont coupées , et le frottement des jantes des disques suffit pour faire avancer le chariot. Les postes sont de douze heures et composés de : un chauffeur pour la machine à vapeur; un chauffeur pour le four de seconde fusion ; un fondeur et son aide; un cisaillent.; un chef lamineur et deux aides. Tous ces hommes sont payés ensemble 12f,00 pour t .000kilog. de zinc laminé. Ils doivent être tous actifs et intelligents , surtout le cheflamineur, dont nabileté a !a plus grande influence sur la quantité de zinc laminé clans un poste. Refonte du zinc. La charge d'un four de seconde fusion est de 1.5oo kil. Dès qu'elle est introduite, on ferme bien la porte, et on élève progressivement la température jusqu'au rouge som-

DE STOLBERG, PRÈS A1XLACHAPELLE.

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bre, mais' sans dépasser ce degré. Le zinc fond sans s'enflammer, et coule dans le bassin à l'extrémité du four. On doit maintenir pendant quelques

heures le métal en fusion tranquille, afin de permettre au plomb de se séparer en tombant au

fond par suite de sa plus grande densité. Dix heures après le chargement on commence la coulée. On puise le métal avec une cuiller en fer et ou le coule dans les moules ( r ). Les lingots se re-

froidissent assez rapidement ; quand ils sont arrivés à 1500 ou 1600, ils sont ébauchés, c'est-à-dire passés à une vingtaine de reprise entre les cylin, de manière à augmenter leur plus petite dimension jusqu'au delà de la largeur que doi-

dres

vent avoir les feuilles.

Les bords des feuilles ébauchées sont coupés aux grosses cisailles.

Il faut douze heures pour la seconde fusion et l'ébauchage d'une charge de t .5oo kil., ou vingtquatre heures pour 3.000 kil. Un four ne brûle pas plus de 5oo kil, de houille menue en vingt-quatre heures, soit 1/6 du zinc dégrossi. On évalue la perte par volatilisation et oxydation à 2 p. o/o. La perte résultant des crasses, des

bavures et des derniers lingots plombeux , est pins forte. Je regrette de ne pas pouvoir donner de nombre exact pour cette perte. Les feuilles dégrossies sont réunies en paquets pesant 8o kil. introduits successivement dans le four à réchauffer. Dans l'ancien four, on ne char(1) Le minerai contenant un peu de galène, le zinc est un peu plombeux , mais le plomb se rassemble assez vite dans la fusion au fond du bassin ; les derniers lingots

puisés à la cuiller ne peuvent pas être laminés, ils sont mis de côté et vendus tant bien que mal.

Laminage.