Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)

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GISEMENT DU SEL GEMME

DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE.

plus résistant. Viennent, après, deux bancs d'une dolomie grisâtre cariée, serni-cristalline. Le cin-

C'est là le terrain qui règne sur 5oo mètres de lon-

quième et le sixième banc consistent en un calcaire cristallin noirâtre, qui renferme quelques lamelles

spathiques d'encrines; il est très-résistant, et on a pu, à cause de cela, l'employer comme moellon. Tous ces bancs alternent avec des argiles un peu effervescentes, de couleur gris bleuâtre, se séparant souvent en grosses masses dont le pourtour passe à la couleur gris jaunâtre, comme par une sorte de décomposition due à l'action de l'atmosphère. Ces argiles sont en général compactes, parfois micacées, et alors schistoïdes et passant au grès argileux. La dernière masse minérale visible,

au-dessous du sixième banc, consiste en un grès argileux, dolomitique, gris de cendre, tout scoriacé, qui empâte des sortes de rognons d'un grès plus cristallin et plus dur, un peu plus effervescent, de même couleur. Tout cet ensemble de couches a une pente légèrement ascendante vers l'Est, et va se terminer en éprouvant un relèvement assez con-

sidérable tout contre le pont qui a été construit sur le canal, à l'intersection du chemin de Hesse à Hartzwiller. De l'autre côté du pont, c'est un tout autre terrain dont il est impossible de voir la liaison avec celui que nous venons de décrire à l'aval. Il consiste en argiles plastiques, très-onctueuses au toucher, et cependant faisant aussi effervescence

avec les acides. Elles sont grises, verdâtres et rouges, et happent fortement à la langue. Plusieurs lits d'argile schisteuse gris noirâtre, micacée, un peu effervescente et passant au grès, interrompent les argiles plastiques; on y trouve aussi de grosses masses comme concrétionnées de dolomie jaunâtre. J'y ai recueilli quelques traces de lignite,

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et on y a vu aussi des rognons de gypse blanc.

gueur environ, jusqu'à la fin de la tranchée de Hesse, terrain qui a donné lieu à des éboulements considérables et que l'on a eu beaucoup de peine

à arrêter, la tranchée ayant là une hauteur de 13 mètres.

Au delà de cette tranchée, la nature des couches ne se dévoile plus jusqu'au vallon de la

Biéçue, où l'on aperçoit déjà les roches schistoïdes,

micacées, qui indiquent bien le terrain du grès bigarré. Plus loin, la tranchée dite de Bühl, au S.-E. du village de ce nom, présente sur toute sa hauteur des marnes schisteuses jaunâtres, dolomitiques et gréseuses, qui renferment plusieurs bancs assez épais d'une dolomie très-cristalline,

donnant de bonne chaux hydraulique. Au-dessous des bancs de dolomie paraît du grès bleu, dur, micacé, un peu effervescent, et offrant en somme beaucoup de similitude avec celui que j'ai signalé dans la tranchée de Hesse. D'ailleurs , dans les schistes arénacés, j'ai vu un fossile incomplet, mais qui me paraît appartenir au pecten discites qui se trouve à la fois,. comme on sait, dans le grès bigarré et dans le muschelkalk. Enfin, quand on atteint , à i kilomètre plus loin, la tranchée de Niederviller, on est dans le

terrain du grès bigarré bien caractérisé, et qui consiste là en ces bancs minces, argileux, trèsmicacés, de couleur brune, propres à l'étage supérieur de ce terrain. J'y ai trouvé, comme à

Domptail (Vosges) , les trigonies du muschelkalk. Les argiles plastiques bigarrées que j'ai signalées dans la tranchée de Hesse, ont été observées

par moi en bien d'autres points du département.