Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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GISEMENT DU SEL GEMME
DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE.
Je les ai vues dans le hameau du Petit-Eich , au N.-E. de Sarrebourg, dans une excavation très-
peu profonde, d'où on tire de la terre pour
la
tuilerie voisine. Elles sont là de couleur violâtre et recouvertes par l'argile jaune diluvienne, aveclaquelle elles se mélangent au contact, de telle sorte
que la terre exploitée participe à la fois des deux sortes d'argiles.
Entre- Blamont et Cirey, et aussitôt qu'on a
passé le ruisseau de l'Hurbas , on voit les argiles
rouges dans le bois aujourd'hui défriché de la Ladrerie, tandis qu'un peu plus loin , vers l'E., commencent les bancs minces, argileux, du grès bigarré. C'est dans des relations semblables que l'argile rouge se trouve, non loin delà, près de la tuilerie de Haute-Seille , aussi bien que dans le bois de Tan-conville. C'est de là que les principales faïenceries
du pays tirent leur terre demi-fine; mais ce n'est
pas l'argile rouge qui reçoit cette destination c'est une argile gris blanchâtre qui se trouve audessous.
Plus au sud du département, près de Pexonne , on exploite pour le même usage les argiles bigarrées , principalement les grises; et ces argiles ren-
ferment beaucoup de quartz laiteux, blanc ou jaunâtre, ainsi que de petites pierres sableuses dolomitiques. Cette extraction se fait au bord du Dois qui s'étend au N. du village ; mais tout près du village même, on voit lesdites argiles bigarrées succéder à un grès brun , un peu micacé, mais compacte et non schistoïde , lequel est superposé lui-même à de gros rochers de dolomie cristalline identique à celle que j'ai indiquée dans la tranchée de Bühl. Ces mêmes rochers, mais plus
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gros encore, se retrouvent formant pour ainsi dire 1% pavé du chemin à la sortie de Pexonne , du
côté du S.-E., et ils ont là une pente très-prononcée vers le N.-0. Dans la commune voisine, à Fenneviller, il existe trois tuileries qui exploitent aussi l'argile bigarrée,
et on la trouve également dans le village même, superposée aux rochers de dolomie. Les argiles rouges sont encore très-apparentes au N. de Badonviller, au delà du moulin dit le
battant des meules. On les voit succéder aux bancs minces du grès bigarré, qui paraissent aussitôt qu'on sort de Badonviller ; tandis que , plus au N. encore, elles font place, â Montreux, aux marnes grises du muschelkalk. J'ai également suivi les argiles bigarrées aux environs de Baccarat.
Ainsi, on les voit à l'entrée du village de Gelacourt, du côté du S., et occupant, comme tout à l'heure, l'espace intermédiaire en tic le grès bigarré,
qui se trouve plus au S., vers Baccarat, et les marnes grises schisteuses du muschelkalk qui existent dans le village même de Gelacourt. En allant de Baccarat à Fontenoy-la-Joûte , village situé à 8 kilomètres environ vers l'O., on suit le grès bigarré jusqu'au lieu dit nivre, où il est constitué par les bancs minces, argileux, de cou-
leur brune. Au delà, la nature du terrain est cachée par les cultures; mais quand on creuse dans la partie basse du village même de Fontenoy,
on ne trouve que des argiles très-grasses, grises, verdâtres ou rougeâtres, que j'ai pu d'ailleurs observer dans les champs, à la partie la plus déclive de la côte qui s'étend vers Glonville. Et comme on voit plus haut, dans cette même côte, d'abord