Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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8o USINE A ARSENIC a de long. Le minerai est jeté, par les puits inclinés,
dans le Tiefer Emmanuel qui l'amène au puits
Puits d'extraction.
d'extraction. Il est élevé au jour, dans des paniers, à l'aide d'un treuil à bras. Le puits d'extraction a 4 mètres de long, r mètre de large et 72 mètres .de profondeur. Sur un des côtés, on a isolé un compartiment pour la descente des ouvriers. Ce puits est boisé dans presque toute
son étendue avec des cadres en bois rond de
Nombre d'ouvriers.
o"1,2o de diamètre. Les deux grands côtés des cadres sont engagés dans le gneiss. Les deux petits côtés reposent sur les grands. Ils sont entaillés à mi-bois. Ces cadres sont espacés de o'n,5o à im,5o, suivant la résistance du terrain ; le garnissage est fait avec des rondins placés derrière les cadres. Le nombre des ouvriers occupés dans la mine est de douze seulement ; quatre d'entre eux sont
occupés à l'abattage des gradins, les huit autres font des travaux de recherches dans les parties du filon placées plus avant dans la montagne. On y a déjà trouvé des gîtes fort riches en fer arsenical que l'on réserve pour l'avenir, dans le cas où la
masse exploitée ma intena nt deviendrait stérile. On continue aussi de creuser le Tiefér Emmanuel dans le filon de serpentine qui n'est pas encore reconnu sur toute sa longueur. Au jour, il y a huit ouvriers cassant le minerai avec un marteau à main et fuiTriage au jour, saut un nouveau triage. Les parties les plus pauvres sont rejetées, les autres sont divisées en trois
lots d'après leur richesse et portées au bocard à eau.
Paie des ouvriers.
Les ouvriers travaillent nuit et jour ; la durée du poste est de douze heures. Leur paie varie a vec le travail dont ils sont chargés. Elle est de 5 , 7 et io silbergroschen , c'est-
DE ItEICHENSTEM (SILÉSIE).
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à-dire 0rr.,625, ofr',875 et 1".,25. Ce sont les mineurs qui reçoivent cette dernière somme. L'aérage est très-bon dans l'intérieur de Ta mine, Aérage. il ne se dégage aucunes rnoffettes. Le renouvellement de l'air se fait sans difficulté par la galerie d'écoulement, le puits d'extraction aujourd'hui en activité, et un deuxième puits servant jadis à l'extraction mais abandonné maintenant. Les diverses galeries contenues dans la mine à différents étages, sont reliées entre elles par des puits qui donnent passage à l'air. Le minerai séparé de sa gangue à l'orifice du Valeur duquinpuits d'extraction coûte i,92 le quintal métrique. Inameréa!,.rique de On exploite annuellement 51 2. 000 métres cubes
de minerai. Il y a deux ateliers de bocardag,e et de lavage Préparation mésitués au-dessous de la ville de B.eichenstein. Ils canique, bocarsont alimentés par les eaux de deux petits étangs. dage, lavage. En hiver, ils ne peuvent marcher à cause de la glace. Le voisinage du Riesengebirge rend les hi-
vers très-rigoureux dans le pays. La marche des bocards est souvent interrompue en été par suite du manque d'eau. Nous allons décrire l'un des ateliers construits en 1838. Le bocard se compose de trois batteries de trois pilons à sabots de fonte. L'eau arrive par un canal vertical à l'une des extrémités de l'auge de chacune des batteries, et sort par
l'autre extrémité, entraînant avec elle le minerai réduit en poudre. Le minerai, préalablement cassé à l'orifice du puits d'extraction en morceaux de la grosseur de o.",005 de côté, est chargé dans une caisse inclinée vers l'auge et tournant autour d'un axe horizontal. L'extrémité de la came du pilon le Tome XI, 1847. 6
Bocard.