Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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LAMPE DE SURETÉ DE M. DUBRULLE.
était assez stupide pour ouvrir une lampe Duhrulle , au milieu d'une atmosphère explosive, il me paraît à peu près certain que le feu se propagerait au dehors à l'instant même où le châssis de l'enveloppe serait tout à fait dévissé, et avant que l'étouffoir eût fonctionné. Ainsi le tube-étouffoir de M. Dubrulle ne vaut pas les moyens, beaucoup plus simples, par lesquels on peut fermer les lampes de façon à ce que les ouvriers soient dans l'impossibilité de les ouvrir pendant qu'ils sont à leur travail. Au reste, dans mon opinion, il est superflu d'avoir recours même à ces derniers moyens. Une bonne police de la mine et le bon sens des ouvriers sont à mes yeux des garanties suffisantes.
Mouchette.Le système de mouchette adopté par M. Dubrulle me parait un perfectionnement
ingénieux et utile. Suppression de la cheminée intérieure en tôle qui existe dans les lampes Dumesnil, Mueseler Cette supet autres à cylindre en cristal. pression est, je n'en doute pas, tout à fait inopportune. La cheminée en tôle a pour but et pour effet de produire un léger tirage qui tend à maintenir la flamme et le courant de fumée dans l'axe
de la lampe , et prévient par conséquent, en partie au moins, le dépôt de suie qui ternit le
cristal. M. Blavier a constaté que cet effet se produit dans la lampe de M. Dubrulle brûlant dans l'air d'une mine. La cheminée ferait disparaître, ou du moins atténuerait cet inconvénient. En définitive, il me parait convenable d'autoriser l'emploi de la lampe de sûreté de M. Dubrulle , dans les mines à grisou, concurremment avec celle de Davy et les autres lampes à cylindre en cristal de MM. Dumesnil et Mueseler.
DE SCRIPTION Des registres ovales, à mouvement circulaire, établis à l'usine de la roulte (Ardèche). Par M. G. GAUTHIER.
Les registres, ou tiroirs à mouvement circulaire, qui font le sujet de cette notice, ont été
adaptés aux tuyaux porte-vent des hauts-fourneaux de la Voulte, dans le courant de l'année 1845. Les
avantages qui résultent de leur emploi sont la
conséquence de la simplicité de leur construction : faible prix de revient, longue durée, entretien
nul, et usage de la plus grande commodité. Ils
sont destinés à remplacer les mécanismes servant habituellement à intercepter les courants d'air chaud dans les conduites, mécanismes que leur volume rend gênants, que leur complication rend coûteux et sujets à de fréquents dérangements. Un registre ovale est composé de deux plaques elliptiques séparées, l'une de l'autre par un liteau également elliptique placé surie bord, et laissant
entre elles un espace vide, dans lequel peut se mouvoir le disque qui sert de diaphragme. Chacune de ces plaques porte une tubulure du diamètre de la conduite ; l'axe de la tubulure se confond avec l'un des foyers de l'ellipse. Le cercle
correspondant à l'autre foyer est plein. Toutes les pièces, dont il vient d'être question, sont en fonte. Le disque, devant être placé tantôt sur l'orifice
de la tubulure, tantôt sur la partie pleine, est
assujetti à décrire un arc de cercle autour d'un axe