Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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A DOUCHY (NORD).
EXPLOSION D'UN CYLINDRE A AIR COMPRIMÉ
Une fois le second picotage exécuté, on croyait avoir isolé les deux niveaux qu'on sait par expérience être au moins dans l'étendue explorée de la concession de Douchy, les plus aquifères, les plus difficiles à passer. On pensait pouvoir continuer l'avaleresse par le travail ordinaire d'approfondissement, et le directeur, M. Charles Mathieu, se fondant sur les circonstances observées par lui lors du creusement des autres fosses de la concession de Douchy, espérait maîtriser les eaux des niveaux qui restaient encore à traverser au moyen de deux pompes de 0',21 de diamètre, mises en mouvement par la machine à vapeur de la force de quatorze chevaux qui avait servi jusqu'alors à faire marcher le cylindre soufflant. L'appareil à air comprimé fut donc démonté, et les pompes dont nous venons de parler furent installées. Pendant le temps nécessaire à ces dispositions, l'eau était remontée dans l'avaleresse et avait repris son niveau naturel, à im,80 de la surface du sol. Lorsqu'on fit marcher les pompes on ne parvint pas à faire baisser ce niveau d'une manière sensible. Ce résultat fut attribué à l'insuffisance des moyens d'épuisement et on prit le parti de remplacer les pompes dont on venait de faire usage par deux autres de orn,56 de diamètre qui furent attelées à une machine à vapeur à traction directe de la force de trente chevaux. Nous devons dire de suite comment cette machine était placée, parce que cette circonstance a peut-être influé sur l'accident dont il doit être question dans ce rapport. Deux énormes piliers en briques, avec mortier
composé de cendres- et de chaux de Tournay, furent construits, un de chaque côté de l'avaleresse. Ils ont chacun 6 mètres de hauteur au-
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dessus du so I ,et leur section horizontale présente
3 mètres sur 2 mètres. Les deux piliers laissent entre eux un espace de 3'1%32 de largeur occupé par le puits, dont le cuvelage décagonal a un dia-
mètre intérieur de 3 mètres, mesuré d'angle en angle. Ils reposent sur une assise de béton de om,/in environ d'épaisseur, coulée à la profondeur
de or°,8o sur un terrain argileux mêlé de silex. Leurs fondations en briques ont donc une hauteur de om,4o, et, pour chaque pilier, ces fondations présentent sur les trois faces, autres que celle qui regarde le puits, une saillie ou banquette de om,30 de largeur à peu près. La couche de béton sur la-
quelle les deux piliers sont établis existe également entre ces piliers tout autour du cuvelage de l'avaleresse.
Sur les deux massifs ainsi construits on plaça de champ deux sommiers en chêne présentant un équarrissage de orn,6o sur om,55, et posés à orn,5o l'un del'autre.Chacun de ces deux sommiers fut relié aux massifs, ainsi que l'indique lafig. i,11. 1 11, par
quatre tirants en fer, de o"' ,o45 de diamètre et de
6 mètres environ de longueur, boulonnés d'une part sur le sommier lui-même, de l'autre sur les oreilles de plaques en fonte qui traversent les piliers et y ont été engagés au moment Même de l'exécution de la maçonnerie. Le système que nous venons de décrire ayant été solidement établi , la machine à traction directe fut installée sur les deux sommiers. Cette machine fit d'abord Manoeuvrer les deux pompes de orn,56 de diamètre. On ne parvint pas encore à se- débarrasser des eaux qui affluaient dans l'avalevesse. On adapta sur la même machine deux nouvelles pompes de 0'1,37 de diamètre. Les quatre