Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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EXPLOSION D'UN CYLINDRE A AIR COMPRIMÉ
des considérations suivantes, se rendre compte des effets produits. Prenons le fond plat du couvercle tel qu'il est, c'est-à-dire ne présentant en ses différents points
ni la même épaisseur, ni la même résistance; la déchirure au point A, commencée suivant la direction AG, pourra très-bien se continuer suivant celle Ab (fig. 7), passant par les sommets des arcs infléchis, tels -que cd. A l'autre extrémité du côté AB la fissure, au lieu de se produire au -point B, pourra commencer à un certain point e,
si la résistance à ce point e est moindre qu'au -point B; on concevra que la déchirure intermédiaire partant du point Q laisse, sur une surface gauche telle que celle déterminée par le côté AB et l'arc GM H, une trace courbe Qfg. il se pourra enfin qu'il se produise une fissure au point C, sans
qu'il s'en forme également au point D, et cette fissure, commencée au point C suivant une direc-
tion telle que CL, pourra se continuer suivant tout autre Ch, suivant laquelle il existe quelque définit qui rende la résistance à la rupture moindre. Toutes les déchirures produites auront nécessaire-
ruent commencé à la surface supérieure du fond plat, et si l'on compare la fig. 7 à la fig. 3 on se rendra parfaitement compte des directions qu'elles affectent. Ainsi donc ces directions s'expliquent parfaitement dans l'hypothèse où nous sommes placés. Cette hypothèse recoit une nouvelle confirmation -du fait suivant.
Si la pression intérieure a été capable de faire éclater le fond plat du couvercle supérieur, elle a dû
altérer aussi le fond plat inférieur du sas à air; car ce dernier supportait à certains intervalles toute la
A DOUCIIY (NORD).
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pression de l'air renfermé dans l'appareil. Ayant un diamètre moindre et une épaisseur moyenne de 47 millimètres, il offrait plus de résistance que le fond supérieur et se trouvait d'ailleurs soumis à moins de fatigue, cependant il a cédé le premier. Le 26 novembre on a dû arrêter le travail pendant 24 heures pour consolider ce fond inférieur, qui, obéissant aux mêmes actions que le fond plat du couvercle , s'était fissuré (fig. 4) suivant deux A'b', B'll', qui correspondent tout à fait à celles Ab, Bll (fig. 3), du fond supérieur, et semblent presque déterminées par les mêmes plans verticaux. Or, par suite de sa position, le fond inférieur ne subissait pas au même degré les variations de température du cylindre, il ne supportait aucune autre pression que celle de l'air contenu dans avaleresse : c'est donc cette pression seule qui fa fait rompre. Une dernière vérification est venue à l'appui de notre explication. Si des fissures existaient dans le fond plat du couvercle avant le moment où il a éclaté, ces fissures devaient être oxydées. Il nous a été malheureusement impossible de nous assurer d'une manière satisfaisante de cette circonstance. Nous n'avons été prévenus de l'accident que dans la matinée du lundi 21 (24 heures après cet accident), et en arrivant sur les lieux nous avons trouvé toutes les sections de rupture completement oxydées. Nous ne pouvons rien conclure de ce fait, car il s'opérait depuis le 19 un dégel accompagné de pluie, et nous avons constaté par une expérience directe que l'oxydation pouvait très-bien résulter de l'action exercée sur les fragments du couvercle depuis leur séparation par l'humidité de l'atmosphère, et celle du sol sur le-