Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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EXPLOSION D'UN CYLINDRE A AIR COMPRIMÉ
quel ces fragments étaient déposés. Cependant ayant fait casser, pour constater la qualité de la fonte, un morceau du fragment QfgH du couvercle, ce morceau s'est détaché suivant la ligne nop (fig. 3), et la cassure fraîche nous a montré des traces très-sensibles d'altération occupant la moitié environ de l'épaisseur de la fonte .et indiquant une fissure préexistante. Cette fissure, si elle a été produite comme les autres par la pression intérieure, devait marcher de la surface supérieure du fond plat vers la surface inférieure. L'oxydation se trouvait en effet du côté de la face supérieure. En résumé, et d'après les résultats de cette discussion, nous croyons que la rupture du couvercle est due en principe aux effets de la pression intérieure de l'appareil. Nous admettons que les variations de la température ou une pression extérieure exercée verticalement sur le fond plat et agissant de haut en bas peuvent avoir des causes aggravantes Nous pensons que toutes les fissures qui se sont déclarées résultent immédiatement des actions qui ont amené la rupture, et ne sont nullement une conséquence des chocs qui ont suivi cette rupture.
Il était difficile d'admettre à priori que les
causes auxquelles nous attribuons le déchirement du fond plat, pussent produire un effet aussi
prompt et aussi énergique. L'accident arrivé ne peut donc être imputé à aucune imprudence, à aucune négligence. Le travail tout spécial en cours d'exécution à favaleresse la Naville, était au contraire suivi avec un soin extrême par M. Charles Mathieu, et c'est un devoir pour nous de rendre
justice aux mesures pleines de sollicitude qui
A DOUCHY (NORD).
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avaient été prises dans l'intérêt de la santé et de la
sécurité des mineurs. Aussi concluons-nous, en terminant, que le malheureux événement arrivé aux mines de Douchy ne doit pas donner lieu à des poursuites judiciaires. Il reste, à l'avaleresse la Naville, 3m,60 à creuser pour atteindre les dièves, et le foncement de cette avaleresse à l'aide de l'air comprimé sera peut-être
bientôt repris , malgré l'incertitude dans laquelle on est encore avec ce procédé sur le résultat final l'isolement complet des niveaux. En ce moment on démonte l'appareil, on retire le tube en tôle descendu dans la fosse, on se dispose à placer des pompes et à essayer d'épuiser avec ces pompes les
eaux qui ont fait irruption; mais, bien que les joints horizontaux du cuvelage aient été récemment serrés par un brondissage , il est très-possible qu'on ne parvienne pas encore à vider le puits, et
la tentative qui va être faite restera certainement sans résultat si, comme nous l'avons supposé, les terrains dans lesquels on a picoté sont fissurés derrière les trousses, si , par ces fissures, les eaux des différents niveaux traversés sont en communication et peuvent affluer dans l'avaleresse. Il est donc possible qu'on soit obligé d'employer de nouveau
l'air comprimé. Nous ne pensons pas que l'accident qui vient d'arriver soit de nature à l'aire interdire par l'administration ce genre de travail. D'une part, cet accident ne provient que d'un vice dans l'outillage, vice qu'il sera facile de corriger ; de l'autre, les ouvriers ont très-bien supporté jusqu'ici les effets de l'air comprimé, surtout pendant la seconde période du travail, celle où l'air avait la plus forte tension. Cela tient à ce que depuis la pose du tube en tôle il y a beaucoup moins