Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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A DOUCHY (NORD).
EXPLOSION D'UN CYLINDRE A AIR COIVIPMIVIÉ
de fuites d'air et à ce que, par suite, la pression dans le puits se maintient plus uniforme. Nous sommes donc d'avis que rien ne doit mettre obstacle à ce que la compagnie de Douchy soit libre de continuer le creusement de son puits à l'aide de l'air comprimé. Dans le cas où tel serait son projet, l'accident qui vient d'arriverdoit servir
de point de départ pour prescrire quelques mesures de précaution à observer, et certaines modifications dans les dispositions de l'appareil. En premier lieu, le sas à air ne devra plus être fermé à sa partie supérieure par un fond plat, son
couvercle devra présenter une forme hémisphérique et sera construit soit en tôle, soit en cuivre, de 1m"',75 d'épaisseur au moins. Cette épaisseur est calculée pour le diamètre intérieur de 2",18 du couvercle et pour une pression totale de 4 atmosphères ; elle est les 3/4 de celle exigible pour un générateur de vapeur qui se trouverait dans les mêmes conditions cle.diamètre et de pres-
sion que le couvercle du sas à air. La compagnie de Douchy devra donc combiner
un nouvel appareil dans lequel ces conditions soient remplies, et soumettre ce nouvel appareil à l'approbation de l'autorité administrative. Lorsque ces dispositions auront été autorisées, cet appareil devra être soumis, comme les chau-
dières ou cylindres à vapeur, à l'épreuve de la pompe de pression. L'essai en sera fait à une pression double de celle à laquelle il doit fonctionner, et cette dernière sera fixée à 4 atmosphères. Ces prescriptions sont les seules à faire. Le tube en tôle qui descend dans le puits à une épaisseur de 16 millimètres, il est par conséquent bien sus-
ceptible de résister à la pression qu'il doit sup-
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porter, pression qui est d'ailleurs diminuée par celle de l'eau agissant extérieurement. Le tuyau en tôle qui conduit l'air du cylindre soufflant au sas, vu son petit diamètre o",24, et son épaisseur o",005, ne peut non plus inspirer aucune crainte ; il est d'ailleurs pourvu d'un robinet inté-
rieur à l'appareil. En cas de rupture ce robinet permettrait d'arrêter presque immédiatement l'écoulement de l'air comprimé renfermé dans la fosse.
Rapport surl' explosion précédente;par M. Blayier, ingénieur en chef des mines. M. Comte s'est, dans l'excellent rapport qu'il a rédigé sur les circonstances de ce sinistre, livré avec soin à la recherche des causes auxquelles il peut être permis de l'attribuer. Dans le système qu'il a développé avec beaucoup de sagacité, la rupture du couvercle serait due à l'effet de la pression intérieure sur la fonte énervée dans sa force
d'élasticité et déformée par une pression constante, bien que fort inférieure à la charge nécessaire pour déterminer la rupture, en même temps que cette fonte, par le fait du jeu des températures auxquelles elle avait été soumise, aurait, dans les circonstances où elle se trouvait placée, éprouvé des tiraillements dont la conséquence aurait été le crevassement du couvercle.
Je ne partage pas la manière de voir de
M. Comte ; et, sans nier que les actions dont il parle n'aient été mises en jeu, je pense qu'elles ont dû se produire dans des limites beaucoup trop circonscrites pour qu'il soit possible de leur attri-
buer d'aussi grands effets. En effet, quelle a pu être la variation de dilatation maximum que, depuis la reprise du travail, le cylindre en tôle qui Tome XI, 1847.
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