Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
Page : Image 107
Révision de 4 déc. 2014 01:47:56, edited by Anonymes
216
EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
A ROUBAIX (NORD).
leviers dont les bras devaient être entre eux dans
struite pour un manomètre, et d'ailleurs comme elle était notablement plus courte que le tube, il est évident qu'elle ne pouvait s'appliquer à l'instrument dont faisait usage le sieur Vanmullem. Quoi qu'il en soit, lorsque la machine était en pleine marche, l'extrémité de la colonne de mercure atteignait le chiffre 6o , qui est élevé de
le rapport de Io à 86. L'arrêté d'autorisation porte en effil que le poids dont elles seront chargées devra être de 31'11,4, et la formule
dans laquelle on fait D=3, n5 et P=3,4 o,81
(rt
donne pour le rapport ci-dessus. Or le levier de chaque soupape portait réellement à son extrémité deux poids, dont l'un était
d'environ 3 kilogrammes et l'autre de t kilogramme , ensemble 4 kilogrammes. Les poids dont les soupapes étaient chargées correspondaient
clone à la pression de 5atm,7, ainsi que cela résulte de l'équation précédente résolue par rapport à n. Le niveau d'eau se trouvait toujours, d'après M. Vanmullem , à 50 centimètres au-dessus du fond de sorte que le volume de liquide renfermé dans le générateur était égal aux 2/3 environ de la capacité de l'appareil , l'autre tiers étant occupé par la vapeur, comme cela a lieu d'ordinaire dans ,
les chaudières sans bouilleurs.
La longueur du tube manomitrique était de om,tio. Il était muni d'une échelle en cuivre que j'ai examinée , et. dont je n'ai pu m'expliquer la graduation. Cette évite& et divisée en intervalles désignés par des chiffres qui se succèdent sans aucun ordre depuis ,jusqu'à too. J'avais d'abord pensé que ces chiffres pouvaient indiquer des livres anglaises par pouce carré pour .2, 3, 4, etc., atmosphères ; mais cette supposition est tombée d'elle-même à la suite d'un court examen. Il est probable que l'échelle en question n'a pas été conI
iii
35 centimètres au-dessus de la pat lie inférieure de
l'échelle ou du zéro. Cette indication correspondrait à une tension de 2atm,4 si le tube était parfaitement cylindrique ; mais il n'en est jamais ainsi , et il est par suite impossible de connaître exactement la pression à laquelle la chaudière fonctionnait habituellement. Nous ne pouvons être guidés que par la charge des soupapes qui, comme on l'a vu, donne pour limite supérieure 5"tm,7. La chaudière était à demi-enterrée dans le sol et le fourneau avait inc forme particulière qu'on
voit représentée en coupe (fig. 16). La flamme, après avoir circulé sous le générateur, revenait par les deux carneaux inférieurs , et s'échappait dans la cheminée en retournant dans les carneaux supérieurs. Ce mode de construction est connu sous le nom de procédé Cossera! , et a été introduit dans presque tous les établissements à vapeur de Roubaix etTounoing , d y a un an on t tnois. Le seul avantage qu'on puisse lui reconnaître , c'est de suré,ehauffer la vapeur et de l'empêcher d'entraîner avec elle une aussi grande quantité d'eau; mais les conduits supérieurs ont l'inconvénient de chauffer la chaudière au-dessus du niveau de l'eau , et s'il existe de la flamme dans leur 'intérieur, la tôle de la chaudière sera inévitablement brûlée au niveau
de ces conduits, et. une explosion pourra s'en-