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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR

aussi que le passage subit d'une pression de 2 1/2 à 3 atmosphères à une pression de II atmosphères ne soit susceptible de briser une chaudière dans l'état où était celle de Roubaix le jour de l'accident. La rupture une Ibis opérée, les effets de pro-

jection et de destruction observés n'offrent rien ne soit raisonnable d'attribuer au dégagement subit de vapeur qui doit résulter d'une masse d'eau de 800 kilogrammes portée à une température de

130 degrés. Cette eau contient, en effet , une quantité de chaleur suffisante pour le développe800

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ment immédiat de 520 = 46 kilogrammes, OU 78 Mètres cubes de vapeur à la température de too degrés et sous la pression atmosphérique. Or, le dégagement subit de cette masse de vapeur suffit pour expliquer la projection des fragments de la chaudière rompue aux distances de 3o à 4o mètres, où ils ont été retrouvés, le renversement des murs et l'enlèvement de la toiture de la retorderie, ainsi que les éboulements et les dégâts qui ont eu lieu. Je partage donc complétement l'opinion émise par M. 1VIeugy sur les causes qui ont déterminé l'explosion de la chaudière de Roubaix; d'ailleurs, ,il est malheureusement certain que plusieurs constructeurs de fourneaux font aujourd'hui circuler la flamme et les gaz résidus de la combustion dans des carneaux appuyés sur les parois du réservoir de vapeur, au-dessus du plan d'eau, quoique cela soit formellement prohibé par Particle 29 de l'ordonnance royale du 22 mat 1843.

C'est surtout pour des chaudières de petiteslimensions qu'on a recours à cette pratique; elle est excessivement dangereuse, parce que les parois

A ROUBAIX (NORD).

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métalliques du réservoir de vapeur, comprises dans les carneaux, et qui peuvent donner lieu par suite de leur température élevée , à un accroissement brusque de pression de la vapeur, sont généralement dans un état de détérioration causé par l'action prolongée du courant de gaz

chauds et oxydants qui circulent autour d'elles. Il y a quelque mois que j'ai dû, comme chargé du service spécial des appareils à vapeur dans le département de la Seine, donner mon avis à M. le préfet de police sur une demande en autorisation d'établir à Grenelle une chaudière de 0m."b.,125 de capacité, dont les parois extérieures étaient exposées, dans toute leur étendue, au contact de la flamme et de la fumée. J'ai conclu au rejet de la demande et à l'interdiction immédiate de l'usage de la chaudière. Je sais que des constructions du même genre ont été faites dans le département du Haut-Rhin. Le rapport de M. Meugy nous apprend que ce système tend à se propager dans le dépar-

tement du Nord. Il me Paraît très-important de mettre un terme à cet abus, qui pourrait occa-

sionner des sinistres fréquents. J'estime en conséquence qu'il y a lieu, de la

part de M. le sous-secrétaire des travaux publics

i° De faire connaître aux ingénieurs des mines de l'arrondissement minéralogique de Douai et à

M. le préfet du département du Nord , que le procédé Cosserat,

consistant dans l'établissement

d'un second étage de carneaux, sur les flancs

du réservoir de vapeur des chaudières , est formellement contraire aux prescriptions de l'ordon-

nance royale du 22 mai 1843, et qu'en consé-