Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
point a été confirmé par un ouvrier qui travaillait sous le hangar, près du local de la chaudière, au moment de l'accident. Ce simple exposé indique déjà d'une manière suffisante la cause de l'explosion ; l'examen de la chaudière et la discussion des différentes circonstances telle qu'elle sera donnée plus loin confirment d'une manière complète que cette cause a été l'injection, par la pompe d'alimentation, d'une certaine quantité d'eau sur les parois suréchauffées de la chaudière. Le sieur Druot déclare qu'il n'a pas vu Côte tourner le robinet pour alimenter; mais cet acte du chauffeur n'en paraît pas moins incontestable. La chaudière, après l'explosion, occupait à peu près la même position qu'auparavant, seulement elle s'était avancée du côté du foyer de om,15 en-
viron. Elle était ouverte sur le fond inférieur, à la partie correspondant immédiatement au-dessus
de la grille. Le levier de la soupape placée vers cette extrémité était fortement recourbé vers la chaudière, ainsi que la tige qui lui servait dc guide et de support ; l'autre soupape n'avait rien éprouvé de pareil. Le massif de maçonnerie était en partie démoli; c'était la partie en briques placée au même niveau que la chaudière , sur la moitié à peu près d'une
des faces en mn. Le reste était en place , sauf la partie comprise entre les deux plans parallèles verticaux, tangents à la chaudière, suivant les génératrices du cylindre. Les murs et le plancher n'avaient éprouvé aucune dégradation, Le mur de devant, dans lequel la chaudière était en partie encastrée, n'avait pas éprouvé plus de dommage que les- autres ;
A SAINT-RENOIJERT (DOUBS).
239 ment deux ou trois briques, qui étaient posées de champ sur la chaudière et formaient sa liaison avec le mur, avaient été enlevées. Le manomètre, qui était appuyé contre cette muraille, n'était pas brisé, mais tout le mercure avait été répandu, et le tuyau de communication avec la chaudière arraché.
L'arbre de couche, qui mettait directement le battoir en mouvement , et qui était alors placé parallèlement à l'axe de la chaudière et à 01,15 au-dessus d'elle, était brisé en un de ses points correspondant à peu près au-dessus de la soupape dont le levier était recourbé; mais les deux parties n'étaient pas disjointes. Cet arbre était en bois de sapin ayant orn,20 de diamètre. Il résulte de ces circonstances, qu'immédiatement après l'explosion la chaudière a pris un
mouvement de rotation autour du point d'appui de l'extrémité opposée à la grille, et qu'après avoir heurté l'arbre de couche, ainsi que l'indique la figure 9, elle sera retombée dans la position qui a été indiquée., La figure Io représente en projection la chaudière après l'explosion, la partie inférieure étant
tournée en l'air. La partie déchirée est celle qui correspondait immédiatement au-dessus de la grille. La déchirure a eu lieu suivant une figure approchant d'un trapèze dont les deux bases ont, l'une om,50 ,
l'autre o'n,p, et qui a om,4o de hau-
teur. La partie déchirée a tourné autour de la plus grande des deux bases, ainsi que le représente la figure ii, sans se détacher de la chaudière. La déchirure s'est faite suivant des lignes très-nettes. L'examen de la chaudière dans cette partie.
montre qu'elle était déjà brûlée; en effet; sur