Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
toutes les parois de la déchirure l'épaisseur de la tôle est réduite à 5 millimètres, et en plusieurs points l'épaisseur est seulement de 4 millim. 1/2. La
tôle présente dans cette partie une texture trèslégèrement spongieuse, mais dans aucun point cependant on ne remarque aucune boursouflure, ni
aucun indice de fente antérieure. Cet amincissement de la tôle, après un roulement total effectif de 6 mois seulement et avec des eaux qui ne sont ni acides ni incrustantes , indique évidemment une mauvaise conduite du feu, et il est probable que, à diverses reprises, on aura cherché à augmenter trop considérablement la production de la vapeur en poussant la combustion avec trop d'activité. Il résulte de la déclaration du sieur Druot que la tension de la vapeur dans la chaudière ne dépassait jamais 4 atmosphères 1/2, d'après l'indication
du manomètre et que, à ce point, les soupapes se soulevaient. En calculant la pression, d'après la charge des soupapes , on a les éléments suivants pour le calcul Diamètre de la tubulure sur laquelle la soupape m est placée. Largeur de la zone de contact Longueur du grand bras de levier. Longueur du petit bras de levier
.
.
0,036 0,0015 0,410 0,044,
5,000 Charge à l'extrémité du levier 0,186 Poids de la soupape 0,411 Poids du levier. Distance du centre de gravité du levier au point fixe
CP',20
Ce qui donne, pour la charge directe sur la soupape
A SAINT-HENOBEBT (DOUBS).
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Poids de la soupape 0,186 Pression due au poids de 5 kilogrammes agissant à l'extrémité du levier 46,590 Charge du levier sur la soupape 1,868 Total
48,644
L'orifice de la tubulure ayant ol",o36 de diamèt., sa superficie est de 0cent.car.,174 , et la pression
exercée sur chaque centimètre carré superficiel était de 4111,781 , ce qui correspond à une tension intérieure de vapeur de 5 atm. 6/ ro , tandis que la chaudière n'était timbrée que pour 5 atmosphères.
Il y avait donc surcharge des soupapes, et les indications données par le sieur Druot ne seraient pas conformes au résultat qui vient d'être déter-
miné. On doit néanmoins observer à cet égard que : la presque totalité des soupapes dont les poids et nu:faces annulaires de contact ont été régularisés, lèvent , sous une pression d'environ une demi-atmosphère an-dessous de celle pour laquelle elles sont chargées (Traité sur les machines à vapeur, par Bataille et Julien ; 2 édition , page 93).
En considérant la pression de la vapeur, eu égard à la rupture de la chaudière , on a vu plus hautque quelques instants avant l'accident lesieur Druot s'est aperçu que le mouvement du battoir se ralentissait, ce qui indique que la vapeur n'était pas engendrée en quantité suffisante , et ne pouvait atteindre la pression normale ; ce point s'explique d'ailleurs facilement, la surface de
chauffe étant réduite par suite de l'abaissement de l'eau dans la chaudière. Mais la pression eût-elle Tome XI, 1847. 16