Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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CHEMINS DE FER ANGLAIS.
ciennes par exemple ( 276 kilomètres ), serait en effet 70,5 -1- 720 + 276 kilom. =. 3.726 francs pour les deux voyages, soit 1.863 fr. par voyage. Au lieu de fixer le chiffre aussi bas que je l'ai dit, on pourrait, par exemple, l'élever au tiers du prix total d'aller et de retbur, et alors on obtiendrait 4.968 fr. pour les deux voyages d'aller et de retour, soit 2.484 par Voyage. Les compagnies anglaises profitent de diverses occasions : des fêtes de Pâques , par exemple (Easter Durs), pour organiser -des trains à bon marché (pleasure trips). Quelquefois ce sont des particuliers qui font la spéculation , ils assurent à la compagnie 'une certaine somme pour un certain nombre de voitures et de billets. Les heures de départ ou de passage, dans certaines localités principales, ainsi que les retours, sont convenues. La compagnie délivre le nombre de billets qui a été stipulé, puis les spéculateurs font eux-mêmes les annonces et placent les billets, etc. En faisant 'ainsi au public des concessions sur leurs tarifs à certaines époques de l'année, les compagnies ont le double avantage de- réaliser des bénéfices qu'elles n'eussent pas faits en s'abstenant, et en outre d'accoutumer le public à se déplacer et à prendre le goût, le besoin des voyages.
Tarifs autorisés et tarifs réellement perçus. Les tarifs autorisés par les cahiers des charges
des diverses lignes anglaises sont. beaucoup plus élevés que les tarifs réellement perçus.
Depuis l'ouverture du chemin de Londres à Birmingham, les prix des places des voyageurs,
TARIFS.
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du transport des chevaux, des voitures, des marchandises, ont subi sur ce chemin des réductionS considérables qui se sont étendues successivement au Grand-Junction, au Liverpool and Manchester railway, , etc. , en un mot, à toutes les lignes formant aujourd'hui le London and North-Prest-
ern railway. Pour en donner une idée : il en coûtait autre-
fois, et encore en 1844 , 32 sch. 6 d. (4o fr. 95 c.) pour aller à Birmingham par les 'trains de malle (qui n'avaient pas la vitesse des express-trains commencés en 1845), 3o schellings pour les premières classes des trains ordinaires, 25 schellings et 20 schellings pour les deuxième et troisième classes.
Aujourd'hui, il en coûte 25schellings pour aller de Londres à Birmingham par les express-trains. Le même voyage pour aller dans les premières, les deuxièmes et les troisièmes classes des trains ordinaires coûte 20, 14 et 9 1/2 schellings. En d'autres termes, on va aujourd'hui à Birminghani par l'express-train et en première classe au même prix que l'on payait il y a trois 'ans' pour aller par les deuxièmes classes (en deux fois plus de temps) et l'on va aux premières classes des trains ordi-
naires pour le prix que payaient, il y a à peine cinq ans, les voyageurs des troisièmes classes.
La différence est plus frappante si l'on tient compte des billets d'aller et de retour pour le même jour (day-tickets), sur lesquels on fait une réduction du tiers du prix du double voyage. Ainsi, en i844, on dépensait no schellings (.75 fr. 6o c.) par les trains ordinaires en première classe et 5o sch. (63 fr.) en deuxième classe pour le double voyage ; aujourd'hui on peut aller à Birmin-