Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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CHEMINS DE FER ANGLAIS.
Dans les temps de brouillard, ces signaux ne peuvent être aperçus par les mécaniciens et par conséquent ils sont inefficaces.
On a donc cherché le moyen de signaler le danger, non plus à la vue, mais à l'oreille. Les signaux Depuis trois ans, ce nouveau signal a été adopté détonnants sont adoptés depuis sur la ligne entre Londres et Birmingham , et il trois ans sur le est maintenant adopté sur la plupart des autres chemin de fer de
gnes. Londres à Bir- lignes.
mingham.
consiste en unépetite boîte de fer-blanc ronde
et plate ayant 5 à 6 centimètres de diamètre et centimètre de hauteur , remplie d'une matière détonnante. On fixe cette boîte sur le rail au moyen de deux petits morceaux de plomb coupés en lanière et soudés à la boîte (voir fig. t, Pl. X). Une douzaine de ces signaux coûte à Londres 7 sehl. .ou 8 fr. 8o c.; soit 73 centimes par chaque signal.
Lorsque la roue de la machine passe sur ce pédes signaux dé- tard, elle l'écrase en le faisant éclater avec un tonnants. bruit qui ne peut manquer d'être entendu du mécanicien. Celui-ci doit alors arrêter aussitôt que possible et le conducteur chef du train , ainsi averti, doit immédiatement envoyer en arrière un conducteur pour opérer comme a fait le conclueteer chef du train précédent, c'est-à -dire placer
Protection des trains par l'usage .
à: 4
ou 5oo mètres ou bien de Loo mètres en
too mètres jusqu'à 5oo mètres des signaux-pétards afin de protéger son train, puis il fait avancer lentement la machine remorquant son train
jusqu'au lieu nécessairement rapproché où se trouve le train en retard arrêté par suite d'accident ou autrement.
SIGNAUX.
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Lorsqu'en outre du brouillard il tombe de la
Brouillard. et
neige, 'on emploie des pétards en forme de ca-temps de neige.
lotte sphérique reposant par le plat sur le rail et que l'on fixe comme les précédents : cette forme permet aux pétards de rester sur le rail malgré l'action des balais attachés alors au chasse-pierre de la machine pour enlever la neige tombée sur les rails (I). Les pétards appelés fog-signais ou signaux Les signaux dépour les temps de brouillard servent aussi dans dt oanuns adnat
d'autres circonstances indépendamment de la
ts
na- constances
er nrir
(Me
turc du temps qu'il fait. Il peut arriver, en effet, bleiUdieamr,1).'de dans une grande exploitation où des trains nombreux parcourent la ligne dans chaque sens, que dans les temps clairs, comme dans les temps de brouillard, des trains, surtout ceux de marchandises, éprouvent des retards dus, par exemple, à ce que, dans les fortes pentes, les machines ayant de la difficulté à remorquer un train trop chargé ralentissent leur marche de manière à ce que le
temps arrive où d'autres trains peuvent venir atteindre le train en retard. Dans ce cas, il faut
que le conducteur chef place ou fasse placer sur les rails des pétards pendant la marche lente de
son train et prévienne le premier garde-ligne (1) Ces pétards coûtent à Londres 9 sh. la douzaine,
ou 11 fr. 31. c. , soit 95 c. par chaque signal. Il est pro-
bable qu'on pourrait fabriquer, en France, les signaux détonnants de diverses formes dont il vient d'être parlé, à un prix beaucoup moindre que ce qu'ils coûtent en
Angleterre, en se servant, par exemple, de poudre-
Coton, et ayant soin d'enduire la petite boîte de fer-blanc
d'un vernis hydrofuge parfait. Leur inventeur est un
jeune homme du nom de Cowper ; on les connaît donc en Angleterre sous le nom de Couper's fog-signals.