Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)

EXTRAITS.

464 fonte dans une solution de sulfate de soude, on eut, au bout d'un certain temps, du sous-carbonaté de soude qui vint cristalliser sur la partie du morceau de fer qui se trouve hors du liquide. Si. le morceau de fonte est recouvert d'une plaque de cuivre qui vient affleurer la surface du liquide, c'est sur le cuivre que le sous-carbonate de soude se dépose. Le fer passe à l'état de sulfate. M. Becquerel pense que ce procédé peut servir à extraire les alcalis des eaux de la mer.

16. Recherches sur quelques SELS nounEsfor/nés par les oxydes du groupe magnésien; par M. Isidore Pierre, aide au laboratoire de l'Ecole des mines. (Ann. de Ch. et de Phys. , t. XVI, p. 239.) On sait depuis très-longtemps que les sels doubles de cette classe jouent un rôle très-important dans l'analyse chimique par les perturbations qu'ils introduisent souvent dans l'action ordinaire des réactifs ; cependant quelques-uns d'entre eux sont encore très-peu connus. La préparation de ces composés se fait, en général, avec la plus grande facilité, en mélangeant ensemble des dissolutions équivalentes des deux sels que l'on veut combiner. Presque tous se font remarquer par leurs belles formes cristallines. J'ai choisi de préférence, pour premier objet d'études, les sulfates doubles et les chlorures doubles, parce qu'ils sont les plus faciles à analyser et qu'ils sont, par conséquent les plus propres les à mettre en évidence les relations d'analogie,

465 rapports caractéristiques de composition qui peuvent exister entre les divers groupes de composés analogues formés par ces différents oxydes. L'étude des sulfates surtout offrait un intérêt tout particulier en ce qu'elle devait me permettre de vérifier ou d'infirmer les conclusions de M. Graham , relativement à ce qu'il a désigné sous le nom d'eau Ce chimiste, comme on sait, avait cru remarquer : i° que dans les sulfates de zinc, de magné-

sie, de fer, de manganèse, de cuivre, de nickel et de cobalt, l'un des équivalents d'eau ne peut être éliminé qu'à une température beaucoup plus

élevée que celle qui est nécessaire pour chasser les autres ; 2° que cet équivalent d'eau peut être remplacé par un équivalent d'un autre sulfate, de manière que le sel double formé contient un équivalent d'eau de moins que si chacun des deux sulfates simples eût apporté toute son eau de cristallisation dans la molécule du sel double qui résulte de leur combinaison. Les résultats que j'ai obtenus ne s'accordent pas en général avec les vues du savant chimiste anglais. L'analyse m'a conduit, pour le sulfate de zinc cristallisé au-dessous de 150, à la formule généralement admise ZnO, S03-A-- 7110;

pour le sulfate de magnésie, à la formule MgO, S03--1- 7110;

pour le sulfate de nickel cristallisé au-dessus de 150 j'ai trouvé NiO, SO 6H0, formule qui diffère par un équivalent de celle que l'on admet d'après M. Mitscherlich; 7'onze XI, 1847. 30