Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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CHIMIE.
Essai du cuivre pur. On trouve assez facilement , dans le commerce,
du cuivre pur obtenu par des moyens galvanoplastiques; dans tous les cas, on peut le préparer soi-même. Le cuivre raffiné de Suisse, qu'on peut acheter en lames minces, est assez pur pour pouvoir servir à titrer la liqueur de sulfure de sodium. Le cuivre ne doit être considéré comme pur que quand il a été soumis aux épreuves suivantes : Il se dissout dans l'acide nitrique sans y laisser
la plus légère trace de résidu , et sa dissolution n'est pas troublée par l'ammoniaque. De plus, foxysulfure 5CuS-f-CuO , fait avec ce métal, et bien lavé, doit être sans action à 75 degrés sur une petite quantité de nitrate de cuivre ammoniacal. La dissolution de nitrate de cuivre ne doit pas être troublée par l'acide chlorhydrique ni par l'a-
cide sulfurique. Quand le cuivre présente ces propriétés, on peut le. regarder comme propre à servir de type de com-
paraison pour les essais des composés qui contiennent ce métal. La seule crainte qu'on puisse avoir serait qu'il contin t un peu d'oxygène ; voilà pourquoi le cuivre
galvanoplastique me paraît préférable. Dans tous les cas, avant de considérer comme pur du cuivre obtenu par voie de fusion, il est bon de le comparer au cuivre galvanoplastique, et de
s'assurer qu'ils exigent l'un et l'autre la même quantité de sulfure pour être précipités. La méthode présente .assez d'exactitude pour qu'il soit possible de comparer entre eux des échantillons de cuivre du commerce. Ceux qui
EXTRAITS.
507 laissent dans l'acide nitrique le plus léger résidu,
ou dont la dissolution donne un précipité avec l'ammoniaque, exigent constamment moins de sulfure que ceux jugés plus purs e priori , par
les moyens indiqués ci-dessus. Le résidu dans l'acide nitrique est ordinairement de l'étain ou de l'antimoine. Une fois seulement j'ai observé une trace d'or dans une médaille ancienne de cuivre rouge. Le précipité obtenu dans l'ammoniaque, et qu'on observe fréquemment dans les cuivres du commerce, dans les monnaies et les médailles, est ordinairement du fer ou du plomb. Au delà de
à no millièmes, le cuivre ferreux agit d'une manière sensible sur l'aiguille aimantée.
Détermination du titre de la liqueur. On pèse avec soin i gramme de cuivre qu'on introduit dans un matras de la capacité d'environ deux décilitres ; on y verse, à l'aide d'une pipette, 5 à 6 centimètres cubes d'acide nitrique du commerce; le métal se dissout rapidement, soit qu'on chauffe immédiatement le mélange, soit qu'on l'abandonne à lui-même à la température ordinaire, on chasse les vapeurs rutilantes par une légère ébullition, on laisse le matras se refroidir, et l'on y verse 5o centimètres cubes d'ammoniaque du commerce (1) à l'aide d'un flacon rempli par cette quantité de liquide. (I) Il est important de bien s'assurer que l'acide ni-
trique et l'ammoniaque dont on se sert pour les essais de cuivre sont d'une pureté convenable. On doit en acquérir la preuve en opérant sur les quantités mêmes de ces deux substances qui servent à une analyse de cuivre. On mêle ,