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Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)

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MM. Schmidt et Johnston. (Institut, n° 634, p. 65.) MM. Schmidt, essayeur de la banque de Londres, et Johnston, ont présenté à l'Académie des sciences, par l'intermédiaire de M. Dumas, plusieurs échantillons de palladium consistant en un lingot de ce métal, une lame et une masse de palladium spongieux, extrait des ruinerais aurifères de la mine Gongo-Sono , au Brésil. Déjà 6.000 onces de ce métal ont été extraites de ce minerai qui ren-

ferme du palladium, de l'or, de l'argent, du cuivre et du fer. Le minerai est traité par l'acide nitrique. On précipite l'argent par le sel marin. Des lames de zinc précipitent le palladium et le cuivre. On redissout ces métaux dans l'acide nitrique

et la solution est sursaturée d'ammoniaque qui dissout le cuivre. Le sel ammoniacal de palladium

est calciné et donne une éponge que l'on forge comme le platine. 39. Recherches sur le RUTHÉNIUM et l'IRIDIUM;

par M. Claus. ( Ann. de Pogg., t. LXIX,

P. 234.) Nous avons déjà fait connaître (Annales des mines, 4. série, t. VIII, p. 234) les détails fournis par M. Claus sur un métal le ruthéparticulier, nium, trouvé dans les résidus du traitement des minerais de platine. Voici de nouveaux renseignements sur ce métal Les résidus du minerai de platine de l'Oural et de la Colombie renferment de r à 1/2 p. ioo de ruthénium. Dans l'osmiiire d'iridium on trouve de 3 à 6 p. oo de ruthénium , environ top. 100 de

EXTRAITS.

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platine, 1 1/2 à 2 p. roc) de rhodium , et des traces de cuivre, de fer et de palladium. Pour extraire le ruthénium, M. Claus opère

ainsi qu'il suit On pulvérise l'osmiure d'iridium dans un mortier en fonte; la poudre lavée par l'acide chlorhydrique est mélangée avec du sel marin, puis traitée au rouge faible par le chlore gazeux humide. On reprend la matière par l'eau froide, puis, à la solution brune et opaque obtenue, on ajoute quelques gouttes d'ammoniaque; en la chauffant dans une capsule de porcelaine, il se produit un volumineux précipité brun-rouge de sesquioxyde de ruthénium et d'oxyde osmique. Ce précipité est traité par l'acide nitrique et chauffé dans une cornue jusqu'à complète transformation de l'osmium en acide osmique qui se volatilise. Le résidu qui reste dans la cornue est alors calciné pendant une heure dans un creuset d'argent avec du nitre et de la potasse caustique, puis repris par l'eau distillée froide; après un repos de deux heures dans un

flacon fermé, la liqueur orange et transparente est séparée par décantation et neutralisée par l'acide nitrique ; il se précipite alors du sesquioxyde

de ruthénium d'un noir velouté qui, réduit par l'hydrogène, fournit le ruthénium pur à l'état métallique.

L'osmiure d'iridium ne s'attaque que difficilement par le chlore; aussi M. Claus recommande de réitérer l'attaque à plusieurs reprises. Le ruthénium s'obtient en petits morceaux anguleux à éclat métallique, poreux et assez semblables à l'iridium. Sa densité est seulement de 8,6 à 16°. Il est très-cassant, infusible au chalumeau à gaz oxygène et hydrogène, et presque