Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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CHIMIE. 528 insoluble dans les acides. L'eau régale même n'en dissout que des traces. Parmi les métaux associés au platine, le ruthé-
nium est, après l'osmium , celui qui a le plus d'affinité pour l'oxygène. M. Claus décrit quatre degrés d'oxydation
i° Le protoxyde (Ru0) s'obtient en calcinant fortement, dans un courant d'acide carbonique, un équivalent de chlorure de ruthénium (B.uCP) avec un excès de carbonaté de soude. La masse épuisée Par l'eau laisse une poudre métallique d'un noir-gris insoluble dans les acides, et que l'hydrogène réduit à la température ordinaire. C'est un oxyde anhydre contenant o,866 de ruthénium. On n'a pu préparer son hydrate. n° Sesqui-oxyde (Ru'03). On chauffe fortement
au rouge, dans un creuset de platine, le métal en poudre ; il noircit et absorbe très-promptement
18 p. Io° d'oxygène ; puis l'oxydation marche plus lentement et l'oxyde devient d'un noir-bleu après avoir absorbé 23 à 24 p. 100 d'oxygène. Le grillage continuant, on peut encore faire absorber à l'oxyde un peu d'oxygène, cependant il n'est pas possible de l'amener à l'état de peroxyde. L'hydrate de ses qui-oxyde (Ru°03+3Aq) s'obtient en précipitant le sesquichlorure par les alcalis. Malgré des lavages réitérés, il retient toujours
un peu d'alcali. - C'est une poudre brune, qui donne avec les acides une solution orange. Chauffé,
il entre subitement en ignition, et ne peut être complétement, réduit par l'hydrogène à la température ordinaire. 11 est insoluble dans les alcalis.
3° Bi-oxyde (Ru02). On l'obtient par la calcination du sulfure de ruthénium (RuS2) ou du sul-
fate (Ru0'-1-2S0'); c'est une poudre 'd'un noir-
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EXTRAITS.
bleu tirant sur le vert et insoluble dans les acides.
Son hydrate n'a pas été analysé. M. Claus lui attribue la formule Ru0' 2Aq. C'est le précipité gélatineux et brun-jaune obtenu en ajoutant du carbonate de soude à la solution concentrée du
chlorure double de potassium et de ruthénium. Cet hydrate retient beaucoup d'alcali, et donne avec les acides une solution jaune qui devient rose
par l'évaporation. Chauffé dans une cuillère de platine, il détonne avec violence en se dispersant. 4° L'acide ruthénique n'a pu être isolé, il existe à l'état de ruthéniate basique de potasse dans la solution du ruthénium calciné avec de la
potasse et du nitre. M. Claus n'a pu parvenir à faire cristalliser le ruthéniate de potasse, même en remplaçant le nitre par le chlorate de potasse.
La solution a une belle couleur orangée ; elle noircit les corps organiques. Les acides en précipitent immédiatement un oxyde noir, qui retient avec force quelques centièmes d'alcali ou d'acide, suivant que la liqueur est elle-même alcaline ou acide. Cet oxyde noir est de l'hydrate de sesquioxyde.
Chlorures de ruthénium. En faisant arriver du chlore sec sur du métal faiblement chauffé, on remarque d'abord une vapeur jaune qui est probablement un perchlorure volatil ; le métal ne semble pas d'abord changer de poids, mais à la longue il noircit en même temps qu'il se sublime un peu de sesquichlorure. Au bout de deux heures il est transformé en chlo-
rure noir en partie cristallisé; mais pour que la réaction soit complète, il est bon de pulvériser ce
premier produit et de le soumettre de nouveau Tome X
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1847.
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