Annales des Mines (1847, série 4, volume 11)
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M. Claus explique ces réactions en admettant que la potasse enlève du chlore au sel double et le transforme en un mélange de chlorure de potassium et de chlorate de potasse.
Il résulte de ce qui précède, qu'en suivant la
méthode proposée par M. Doebereiner pour le traitement des minerais de platine, le lait de chaux versé tout d'abord dans la solution régale du mi-
nerai de platine transforme le bichlorure d'iridium en sesquichlorure, lequel donne ensuite avec le sel ammoniac un sel double très-soluble, tandis que le sel double de platine correspondant est insoluble et se précipite. Les autres alcalis agissent de même, mais la chaux permet en outre de séparer une partie de l'iridium. L'acide sulfureux, l'hydrogène sulfuré , le cyanoferrure de potassium, l'alcool, etc., ramènent également le bichlorure d'iridimn à l'état de sesquichlorure ; ruais bien que dans certains cas on sépare du métal, on n'obtient jamais de protochlorure. En traitant l'iridium pulvérulent par le Chlore il se forme un chlorure gris-vert qui n'est, suivant M. Claus, qu'un mélange de sesquichlorure et de métal.
Platine. En raisonnant par analogie, M. Claus avait pensé qu'en réduisant le bichlorure de platine par l'acide sulfureux , il serait peut-être possi-
ble d'obtenir un sesquichlorure de platine (PVC13) correspondant à ceux d'iridium et de ruthénium; mais cette combinaison ne paraît pas exister. Du moins, en ajoutant du chlorure de potassium à une solution de bichlorure neutre de platine traitée
par l'acide sulfureux jusqu'à ce qu'elle ne préci-
537 pite plus par le sel ammoniac, M. Claus a obtenu un sel couleur de chair et gélatineux qui se transforme bientôt en petits cristaux prismatiques oranges. Ce sel, facilement soluble dans l'eau, a la composition du sel de Magnus (KC1 PtC1). Calciné fortement avec du nitre, dans un creuset d'argent, le noir de platine a fourni une masse qui donne avec l'eau une solution jaune contenant un peu d'oxyde de platine et de la potasse. Le résidu brun insoluble, bien lavé et traité par l'acide chlorhydrique se dissout en partie sans le moindre dégagement de chlore : il se forme du bichlorure de platine, du chlorure double de platine et de potassium, et il reste du platine métallique. On n'obtient donc pas ainsi de peroxyde de platine (Pt03). EXTRAITS.