Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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SUR LES GLACIERS DU NORD
depuis sa source jusqu'à son embouchure; tandis que le bassin d'un glacier et de ses affluents est formé seulement par l'ensemble des champs de neige ou
des surfaces situées au-dessus de la limite des neiges perpétuelles; au-dessous la neige tombée en hiver fond entièrement pendant l'été, et par suite ne contribue pas a grossir le glacier. Cependant les neiges qui tombent autour de lui dans
les régions plus basses, et que le vent amène à sa surface , contribuent à sa conservation ; car elles augmentent l'épaisseur de la couche qui le recouvre au commencement de la saison estivale, elles le préservent pendant quelque temps de la chaleur du soleil et de l'atmosphère, et retardent ainsi l'époque où il commence à être attaqué par les agents calorifiques extérieurs. innamasrmaOn voit aussi que de deux chaînes de mon(fis climats et des "ryn es7 celle qui est située le plus près de l'Océan, claaatscatainerequi jouit du climat le plus humideet où par suite taux. il tombe le plus de neige, doit posséder, toutes mintaaa
oium,
circonstances égales d'ailleurs, les plus grands
glaciers l'influence des climats maritimes ou insulaires, comparée à celle des climats continen-
taux, est ici la même que dans le phénomène des neiges perpétuelles (1). Cependant, même dans l'état actuel de la surface terrestre, qui présente de vastes continents, les variations de H sont généralement moindres que celles clef et S; dans une chaîne de montagnes qui n'est pas très-étendue, comme celle des Alpes, ou dont toutes les parties sont situées d'une manière analogue relativement aux mers environnantes, on peut supposer H constant, et la puissance des différents glaciers ne dépendra dans ce cas que du produit S x : il est (I) Voir Annales de chim. et de phys., 3e série, t.
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
facile de vérifier que dans les Alpes les glaciers les plus considérables correspondent aux lieux où ce produit atteint les plus grandes valeurs. coefficient def résulte de la combinaison de deux effets, de l'évaporation et de la fusion: l'évaporation a lieu d'une manière très-sensible à la surface des champs de neige et de glace; lorsque l'atmo-
sphère est très-sèche, l'eau produite par le rayonnement du soleil se vaporise presque instantanément sans qu'on la voie passer par l'état liquide, et alors la surface de la neige reste sèche. D'ailleurs ce sont les mêmes causes, les rayons du soleil , le
contact de l'air, etc., qui déterminent la destruction d'une partie de la couche de neige annuelle, soit par fusion , soit par évaporation; dans un précédent mémoire (1), j'ai déjà discuté la part que l'on doit attribuer à chacune de ces causes (2). Parmi les circonstances locales qui influent sur les phénomènes glaciaires, je me bornerai à signaler ici les deux plus importantes, l'exposition relativement au méridien et la configuration des bassins glaciériques. Sur le versant septentrional des Alpes , la limite des neiges perpétuelles est plus basse de aà 3oo mètres que sur le Vel't11111. méridional : si l'influence de l'exposition agissait seule, il y aurait des différences encore plus grandes (I) Annales de chimie et de physique, 3e série, t. XIX, p. Set suivantes. (2) Dans le phénomène des glaciers il faut tenir compte
d'une cause particulière qui n'existe pas dans celui des neiges perpétuelles ; c'est la presence des débris de rochers
qui se trouvent à la surface des glaciers et qui atténuent l'influence des agents calorifiques ; de façon que les masses
de glaces qui sont cachées sous une nappe de débris peuvent se conserver pendant un plus grand nombre d'annéee et descendre à des niveaux moins élevés.
Influence de l'exposition.