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SUR LES GLACIERS DU NORD

étaient restés séparés. Mais en général, au-dessous du confluent, l'étendue de la vallée, dans le sens transversal, est moindre que la somme des largeurs des gorges qui viennent y aboutir ; si le rétrécissement est brusque, il peut arriver qu'un des glaciers empiète sur l'autre, de manière à en recouvrir une partie; néanmoins, le plus souvent les choses se passent comme dans le cas où le lit d'un glacier se resserre : chacun des affluents se comprime, s'étire, et par suite la masse totale doit augmenter d'épaisseur ; la diminution qui a lieu dans le sens transversal doit être compensée par un accroissement en hauteur, et souvent aussi par une accélération de mouvement. Il y a d'ailleurs des glaciers affluents qui ne peuvent se réunir au glacier principal sans qu'il y ait solution de continuité par suite de la fbrme escarpée du terrain ; cependant ils contribuent un peu à son alimentation par les avalanches auxquelles ils

donnent lieu , et ces avalanches peuvent ellesmêmes donner naissance à des glaciers remaniés. Parmi les difSi l'on compare les différentes chaînes de monPreravs (*haines mont,, tagnes de notre hémisphère , on remarquera que sont les Alpesqui de toutes ce sont les Alpes qui, dans l'état actuel offrent les condia cannas , satisfont le mieux à la condition de tionsdestructure des

les plus f"'"a-rendre maximum le produit IiSf de la formule bics au développement des gis- précédente, eu égard à leur climat, à l'élévation de leurs cimes et surtout à cause de leur configura-

tion. Sur d'autres chaînes, telles que le Caucase, on voit des cimes s'élever au-dessus de la limite des neiges, presque autant que le Mi:int-Blanc et plus que la Jungfrau, le 'Moine, etc.; niais si les Alpes nous offrent les plus grands et les plus beaux

glaciers, en même temps que les sites les plus grandioses et les plus pittoresques, c'est que les

ET DU CENTRE DE L'EUROPE,

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hautes vallées s'étoilent en atteignant la région

des neiges; elles se divisent en plusieurs gorges rayonnantes, à pentes moyennes, s'élargissant en forme de cirques et disposées de manière à emmagasiner les neiges qui tombent sur les cimes environnantes pour les livrer ensuite à un même fleuve de glace. Aucune autre chaîne de montagnes ne présente une structure aussi éminemment propre à la formation et au développement des grands glaciers; c'est là un caractère essentiel qui distingue les Alpes des Apennins, des Carpathes, du Caucase, des Monts Ourals, etc. Certaines parties des fields scandinaves jouissent d'un climat plus humide et plus favorable aux phénomènes glaciaires que celui des Alpes; niais, comme nous le verrons, le relief de ces montagnes est complétement différent. Par leur structure, les Pyrénées ont beaucoup La structure PYreeee" plus de ressemblance avec les Alpes, cependantla es

Lins

favorable que celle des Aidisposition des vallées et le groupement des cimes p; peesjiaa iidéeyseigt_ ne sont pas identiques dans les deux chaînes d'ailleurs les sommets culminants des Pyrénéeseters. sont trop bas, par rapport àla limite des neigesper-

manentesqui se trouve à une altitude moyenne

de 2.800 mètres; la plus haute sommité, la Maladetta (3.400 mètres), ne s'élève qu'à 600 mètres au-dessus, Néanmoins, si plusieurs cimes d'une

élévation analogue se trouvaient groupées ensemble et disposées circulairement autour d'un

large bassin exposé au nord, qui aurait une

altitude moyenne de 2.800 mètres, et dont les flancs s'élèveraientjusqu'à 600 mètres au-dessus de la limite des neiges, en présentant une surface de plusieurskilomètres carrés, alors les masses de neige qui s'y entasseraient et s'y trouveraient abritées 2 Tome XII, 1847.