Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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SUR LES GLACIERS DU NORD

moins de son épaisseur primitive. En admettant donc i mètre comme un n-iaximum , la puissance moyenne du glacier du Tacul au défilé de l'Aiguille-Noire serait de 120 métres; mais si la hauteur moyenne de chaque couche n'est que de om,5o, la puissance du glacier sera deux fois moindre, ou de 6o mètres. En réalité, l'épaisseur de ces couches doit diminuer de la surface vers le fond; pour les couches supérieures, elle peut être égale ou même supérieure à ï mètre, mais près du fond elle ne dépasse pas sans doute om,5o. Je pense donc qu'on r

ne s'écartera pas beaucoup de la vérité en leur

supposant une épaisseur moyenne de orn,75 , ce qui donne alors 90 mètres pour l'épaisseur E du glacier. Une pareille épaisseur serait trop faible pour permettre au glacier du Tacul de s'étendre sur une longueur d'environ 15 kilomètres, et de s'abaisser jusqu'au niveau de 1.120 mètres au-dessus de la mer; mais il s'accroît en traversan t son bassin inférieur de

tout le produit des neiges tombées sur les parties latérales, et il éprouve une augmentation encore plus forte au moment où viennent se joindre à lui les glaciers du Talefre et du Léchatid ; c'est un peu au-dessous de ce confluent, entre l'aiguille de Charmoz et celle du Moine, qu'il doit acquérir la plus grande épaisseur. Il est très - probable qu'elle surpasse 15o mètres et approche même de 200 ; elle serait encore plus grande si le confluent avait lieu un peu plus haut. Il est donc facile de concevoir que des glaciers, tels que celui de l'Aar,

par exemple, puissent atteindre en certaines parties une épaisseur de plus de 200 mètre. On voit en général que la puissance et le développement des glaciers dépendent de l'étendue des réservoirs de neige et de glace où prend naissance

ET DU CENTRE DE L'EUROPE.

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chacun de leurs affluents, et qu'un glacier simple,

Sans affluents, a peu de chances de s'étendre beaucoup en longueur, sauf le cas très-rare où il tire son origine. d'un immense bassin (1) aussi les principaux glaciers des Alpes sont

composés et leur grande étendue résulte, comme je l'ai déjà indiqué, de la disposition étoilée qui caractérise les hautes vallées de cette chaîne.

Les montagnes de la Scandinavie ne ressemblent aucunement par leur structure aux Alpes ou aux Pyrénées; elles se composent de vastes plateaux, à surfaces ondulées, un peu inégales et situées à des

hauteurs très-diverses. Les plateaux les plus élevés bordent la côte de Norwège et leurs flancs es-

carpés plongent dans la nier du Nord ; du côté oriental , au contraire , on observe une série de pla tes-formes disposées en gradins et s'abaissant peu

à peu, par une pente douce, vers les rivages de la Baltique. Parmi ces plates-formes, celles dont l'altitude est inférieure à L000 mètres n'offrent point habituellement de vallées de déchirement, elles sont simplement séparées les unes des autres

par des dépressions à pentes faibles : mais les plateaux élevés de i .000 à 2.000 mètres qui longent le littoral depuis Christiansand jusqu'au cap Nord sont découpés par de profondes crevasses. Là se trouvent ces fiords ou golfes particuliers à la

leur petitesse en largeur, Norwège, si étonnants par, (1) Si les glaciers qui se trouvent surie versant méridional du Mont-Blanc sont beaucoup moins étendus que le glacier des Bois, cela ne provient pas principalement de ce qu'ils sont exposés au midi, mais de ce qu'ils sont simples, sans affluents et, comme l'a justement fait remarquer M. Desor, de ce que sur ce côté de la chitine il n'y a point de vastes cirques comme ceux du Tacul, du.Léchaucl et du Talefre.

Stru,ture de la la