Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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28 SUR LES GLACIERS DU NORb des champs de neige se précipite du haut des pla-'
teaux clans le fond des vallées, en formant des cascades qui ont quelquefois de 3 à /foo mètresd'élé-
vation. Nous avons vu que les cimes les plus élevées de. glaciers sidérables sur les la Scandinavie constituent des protubérances conipentes des cimes ques ou pyramidales à la surface des plateaux; sur D n'y a pas de
y a aussi des glaciers, ainsi on en voit autour des Skagstôlstind, des Galdhôpiggen , etc. mais ils sont beaucoup moins considérables que ceux du Justedal, bien que les sommets des mon-
LessPelaunsdhianua'veisede leurs pentes il
tagnes adjacentes s'élèvent de 5oo à 600 mètres plus haut que la Lodalskaabe, la plus haute cime du justedal; cela provient de ce que les pics sont généralement séparés les uns des autres, au lieu. d'être groupés en arc de cercle autour de gorges qui serviraient alors de réservoirs à des glaciers puissants et comparables à ceux des Alpes.
Les forces souterraines qui ont soulevé sieurs plateaux de la Norwege et ont produit les quefois des cir- sommités culminantes , n'ont pu se développer ques. sans qu'il en résultat des vides au-dessous de la surface ; et certaines parties de la croûte extérieure, après avoir été exhaussées, ont dû s'affaisser sur elles-mêmes; alors se sont formés des cirques analogues à ceux des Pyrénées et,qui me paraissent avoir une origine semblable. Ils sont beaucoup moins nombreux en Norwège que dans les Alpes ou les Pyrénée, mais il y en a qui forLes moniagnes
dela Se"ndinavie présentent quel-
ment de profonds réservoirs susceptibles d'emmagasiner une grande quantité de neige et d'engendrer des glaciers. Tel est par exemple le cirque compris entre la cime principale du Sneehâttan et
la muraille de rochers escarpés qui s'étend vers Slireahôg : au fond de cet abîme que l'on con-
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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temple avec un sentiment de terreur du haut du Sneehlittan, il y a un glacier assez remarquable représenté fig. 4. Bien que son bassin soit trèsprofond , il n'a qu'un faible développement en longueur, vu la petite étendue de l'espace où il s'alimente. Cet exemple nous permet d'apprécier la différence qui existe sous le rapport des phénomènes glaciaires entre des cirques isolés et des vallées étoilées, à pentes convergentes, comme celles des Alpes. La grande île du Spitzberg, située entre 76" 3o' Des montagnes
et 81° de latitude boréale et s'étendant du 8e au 22e degré de longitude, consiste en un vaste pâté de
montagnes qui, par leur structure, offrent une certaine analogie avec les plates-formes élevées de
la Norwège. Cette île doit son nom à l'aspect des pics aigus qui bordent le rivage et s'élèvent du sein des flots jusqu'à une hauteur variable de 600 à 1.200 mètres. Mais au lieu de se rattacher à un système rectiligne offrant les caractères ordinaires des chaînes de montagnes, ces pics ne sont pour ainsi dire que les dentelures de l'arête terminale
d'un haut plateau qui constitue l'intérieur du
Spitzberg (1), et ils s'abaissent dans l'Océan arctique par des pentes abruptes comme les flancs des plateaux de la Scandinavie occidentale. Cependant il n'y a point dans la partie Nord-Ouest que nous
avons visitée en 1839 de fiords aussi longs ni aussi profonds qu'en Norwège, mais de petits golfes bordés sur leurs côtés et à leur extrémité (1) Cette configuration est clairement marquée dans la partie Nord-Ouest du Spitzberg, ruais la partie méridionale parait ne pas offrir tout à fait la même structure, et la composition géologique en est aussi différente.
du Spitzberg.