Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

50

suit ij

Gteak.11'àDti

pente douce et uniforme , Fk surface ifeSt point hérissée d'aspérités, conimeeelle des glaciers alpins et scandinaves; d'ailleurs, en raison de la différence de climat, il ne pourrait s'y former des pointes aussi aiguës. Cependant on observe quelquefois de S pyramides sur certains glaciers qui sé trouvent dans des conditions favorablessous le rapport de l'inclinaison et de l'exposition aux rayons solaires; ainsi j'en ai remarqué sur l'un des glaciers de Fairhaven , et à Bellsound, il y en avait quelques-unes sur le glacier du fond de la baie. Si le climat du Spitzberg était moins rigoureux et permettait aux glaciers de se former à une élévation de 800 à 1.000 mè-

tres, ceux que nous voyons au bord de la mer s'étendraient jusqu'à la crête des montagnes-de la région littorale, ils acquerraient alors ut i phis grand développement en longueur, présenteraient

des inclinaisons très-diverses et pourraient Offrir des aiguilles minime ceux de la Suisse. Les glaciers du Bien que la surface extérieure des glaciers poSpitzberg sont lair divisés par de paraisse très-unie et presque plane, lorsque nombreuses cre- fon monte dessus, on y -vbit d'immenses crevasses vases.

ïj cisvin DE L'EtROPÊ. 51 grande longueur, et j'en ai même vu sur k glacier de la presqu'île des Tombeaux (baie de fa Madeleine) , qui paraissaient s'étendre d'un côté à l'autre du glacier. Elles ont quelquefois plusieurs. mètres de largeur et une profondeur de 20 mètres ou plus ;généralement elles vont en se rétrécissant par le bas : ces fentesdivisent lesglaciers par tranches

dont l'écartement paraît augmenter un peu à

mesure qu'elles sont plus rapprochées du bord de la mer. Plusieurs causes paraissent concourir à la fbr.._ De la formation des crevasses. 'nation des crevasses, mais leur disposition trans-

versale montre que l'action de la gravité joue le principal rôle dans ce phénomène : le poids des glaciers tend à les entraîner vers la mer et y détermine des ruptures dans un sens perpendiculaire à la pente du terrain. La manière dont s'effectue le mouvement inégal des différentes parties des glaciers et dont se répartissent les tensions à l'intérieur de ces masses produit la courbure légère que présentent les crevasses des glaciers alpins et

qui ont une disposition beaucoup plus régulière et plus constante que les l'entes des glaciers alpins; ces dernières sont disposées dans des sens divers,

scandinaves, mais les fentes que l'on voit sur ceux du Spitzberg m'ont paru moins s'écarter de la rectilignité et du parallélisme.

amont. Dans les glaciers que j'ai examinés sur a côte Nord-Ouest du Spitzberg, les fentes m'ont

tractions qui ont lieu chaque année dans la

elles vont en rayonnant à leur extrémité, mais plus haut elles tendent à former des courbes transversales dont la convexité est tournée vers

paru presque toutes dirigées transversalement, c'est-à-dire perpendiculairement à la ligne de la plus grande pente, et par S'ui-te dans un sens parallèle à la façade des glaciers ou au rivage de la mer. Beaucoup de ces fentes se prolongent sur une

Je signalerai ici une cause qui doit contribuer à la formation des crevasses et des fentes de diverses grandeurs, surtout au Spitzberg; elle consiste dans la succession des dilatations et con-

masse des glaciers. Pendant les froids si intenses

de l'hiver, l'intérieur des glaciers polaires doit s'abaisser à une température de à 300-; puis à l'approche de l'été leur partie supérieure doit se réchauffer graduellement et il doit arriver une certaine époque où l'intérieur 'est encore