Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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Glacier
de Nygaard.
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stiR LES GLACIERS DU NORD
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
présente quelques aiguilles; elle porte peu de débris ; seulement, en certains endroits, elle est salie par une matière noire sableuse et limoneuse que j'ai remarquée sur les autres glaciers du Justedal et aussi sur ceux des Alpes; elle provient très-probablement des poussières que le vent enlève de dessus les rochers et qu'il dépose sur les
ces cavités arrondies en forme de marmites, que l'on nomme pots de géant; j'en ai remarqué audessus du niveau moyen des eaux à une hauteur où elles ne s'élèvent que dans les grandes crues. A cet endroit , les névés s'avancent sur la crête du flanc droit de la vallée ; l'eau qui s'en écoule alimente trois cascades et tombe d'un seul jet au pied
glaciers. Si l'on revient sur ses pas, presque immédiatement après être rentré dans le Stordal , on arrive à un endroit où la vallée change de direction et s'élargit de manière à offrir des pelouses de ver-
dure un peu étendues et quelques champs culti-
vés, au milieu desquels son tsi tués les grands villages de Lie et Faaberg; on se trouve alors en face du beau
glacier de Nygaard(.17-jsgaard-Brii), l'un des plus
grands de la Norvvège , et celui qui descend le plus bas au-dessous de la limite des neiges perpétuelles (1325 mètres au-dessous de la région des névés, et 33o mètres au-dessus du niveau de la mer). M. Naumann l'a comparé (1) à un énorme torrent qui se précipiterait du haut des montagnes le long d'un vallon latéral et qui se congèlerait en débouchant dans la vallée centrale. C'est un glacier
simple, sans moraine médiane, mais autour de lui on voit d'énormes remparts de débris ; les eaux
que produit sa fusion s'écoulent par une ouverture en forme de grotte un peu irrégulière. Au delà du village de Faaber.,,,, on entre dans un défilé excessivement étroit; alors, au fond de la vallée, il n'y a de place que pour le torrent dont .
les eaux mugissantes se précipitent de rochers en rochers; sur les parois de son lit on voit plusieurs de (1) Beitrâge zür Iientniss Norwegens, t. II, p. 197.
des escarpements. A 5 ou 6 kilomètres du village de Faaberg on arrive en face du glacier de Faabergstol qui est exposé l'E. S.-E. et descend le long d'une crevasse transversale ; sa pente est de io" vers le bas, mais elle
Glacier dc Faabergstol.
s'élève à 200 dans les parties supérieures: à son extrémité, on admire une- superbe voûte, analogue à celle par où l'Arve sort du glacier des Bois;
ses parois azurées forment un cintre légèrement surbaissé; au-dessous le sol est couvert de fragments de glace provenant des éboulements par suite desquels s'agrandit cette ouverture. Ici le Stordal commence à s'élargir un peu et së divise ensuite en plusieurs branches, dont l'une semble former la continuation de /a vallée principale et se prolonge, mais avec une forte inclinaison , suivant la direction N.-E. qu'elle suit depuis Faaberg ; elle conduit à un petit bassin ou une espèce de cirque, situé à une élévation de t .136 mètres. Là se trouve le lac de Styggevand où vient plonger la base des névés ou glaciers supérieurs qui descendent des plates-formes environnantes.
La seeonde branche du Stordal est dirigée du N. au S. et occupée par le glacier de Trangedals (Trangedals-Brii) qui a une pente moyenne de 13 à 14° et dont cependant la surface est unie et régulière
,
n'offre point un aspect disloqué ni
Glacier de Trangedals.