Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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'GLACIERS pru NORD
haussement des moraines) et aussi à l'action rayonnante et réflective des parois latérales du bloc, action qui contribue à fondre par les côtés la masse de glace servant de support, jusqu'à ce qu'elle ait pris la forme d'un piédestal ; mais peu. à peu elle devient trop faible pour supporter le bloc; celui-ci s'écroule alors pour aller un peu plus loin reprendre la forme de table. Phénomène des Il est un autre phénomène qui se montre ici sur cônesdegraviers.
une plus grande échelle que je ne l'ai vu en Suisse, et il paraît qu'il se manifeste constamment sur le glacier de Lodals , car il a déjà été remarqué par MIVI.Bohr et Naumann (1); je veux parler du phénomène des cônes de graviers, représenté par la o. Ce sont des monticules semblables à d'é-
normes taupinières, mais souvent beaucoup plus
aigus, ayant jusqu'à 5 et 6 mètres de hauteur sur 12 à i5 de diamètre à la base; leur forme est habituellement conique, quelquefois pyramidale; en certaines parties ils forment une crête aiguë, un biseau inégal et dentelé, ils se trouvent auprès des moraines ; mais on n'en voit que dans la portion du glacier qui est dirigée du nord-ouest
au sud-est, et qui a une pente douce de 3 à 60. L'exemple que j'ai dessiné (fig. io) représente deux petites chaînes de monticules situés sur le bord de la moraine latérale qui longe le pied du flanc droit. La surface de ces cônes est couverte de
détritus, l'intérieur est composé de glace trèspure, vitreuse et conchoïde, qui paraît même plus dure que celle des parties environnantes. Les graviers les plus ténus se trouvent près du sommet, ils adhèrent plus ou moins fortement à la glace (1) Beitrage, etc., t. Il, p. 206.
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la base, les mois sur les pentes et surtout près mélangés de cailloux. sables et graviers sont La formation de ces cônes graveleux, que l'on observe quelquefois aussi dans les Alpes, a été clairement expliquée par M. Agassiz (I):Les graviers qui fbrment çà et là de petits dépôts à la surface d'un glacier (2), soit parce qu'ils se sont détachés de dessus les moraines, soit parce qu'ils ont été entraînés par des filets d'eau, abritent de la fusion .1a glace située au-dessous; ils s'exhaussent peu à peu, de la même manière que les blocs isolés ou les moraines, et les dépressions au fond desquelles ils étaient amassés prennent la forme de monticules généralement coniques. L'angle de ces cônes tend à devenir de plus en plus aigu; mais quand l'inclinaison de leurs flancs atteint 4o ou de
450, les graviers s'éboulent; la glace se trouvant alors exposée aux agents calorifiques, ne tarde pas
à fondre, et le monticule disparaît. En Norwège, comme dans les Alpes, les pierres Réapparition à ou autres substances qui tombent dans les fentes leVeirpeisets. des glaciers reparaissent plus ou moins longtemps rtoirubr.ées à tinté-
après à leur surface; en effet, la glace que l'on voit sur les parois des crevasses est d'une pureté admirable, et d'ailleurs, à la suite des parties où
le glacier est disloqué, crevassé dans tous les sens, on voit reparaître les moraines sur le prolongement de la ligne qu'elles suivaient en amont. On sait que ce phénomène est dû principalement à la Etudes sur les glaciers, p. 132. Lorsque des corps d'une petite épaisseur, tels que des feuilles, des insectes, des graviers isolés ou de petits fragments de schiste se trouvent à la surface de la glace, au lieu d'en retarder la fusion, ils l'accélèrent en lui transmettant la chaleur solaire à mesure qu'ils l'absorbent, et ils deviennent ainsi le centre de petites cavités.