Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
On n'y voit point aujourd'hui de glaciers propre-
se sont étendues sur toute la Suède et la Finlande.
ment dits, mais seulement quelques taches de névé ; ces plates-formes et les cimes isolées qui les dominent ne sont pas disposées de manière à donner naissance à de grands et puissants glaciers, car nous avons vu qu'ils se forment seulement dans
les endroits où il y a' des groupes de pics ou des massifs analogues par leur structure à ceux des Alpes, présentant de vastes cirques, des gorges à pentes convergentes qui servent de réservoirs à de grands amas de neige et de glace. La presque to -
D'ailleurs, la presque totalité des dépôts de
talité des dépôts transport de la Scandinavie n'offre pas de ressemde transport de la Scandinavie ne blance avec les moraines que déposent les glaciers, peut être assimilée à des moraines.
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4U11. LES GLACIERS DU NORD
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qu'ils sont composés en majeure partie de sable et de graviers ; presque tous les fragments qui s'y trouvent sont usés ou roulés, sauf les blocs gigantesques qui gisent à leur surface; on y remarque
fréquemment des indices de stratification et de triage par ordre de grosseur et de nature. Aussi plusieurs glacialistes ont-ils été forcés de reconnaître l'origine aqueuse de ces dépôts; ils les considèrent alors comme ayant été formés aux dépens d'anciennes moraines. Mais ce n'est qu'une pure hypothèse, car il ne reste plus de traces de ces supposées moraines : c'est seulement dans des montagnes situées en Norwège ou à la séparation de la Norwège et de la Suède que l'on trouve quelquefois des entassements de débris plus ou moins
anguleux qui, par analogie, peuvent être comparés à des moraines; mais ces dépôts, que l'on observe sur k flanc de quelques montagnes, prin-
cipalement dans des ravins ou dans le haut de certaines vallées, paraissent être le produit de causes locales et non de ces actions générales qui
Quant aux blocs erratiques gigantesques, on ne peut guère contester qu'ils n'aient été transportés par des radeaux de glaces flottantes , comme je l'ai fait voir dans le mémoire que j'ai présenté à l'Académie en 184o (i). Ainsi, dans le grand phénomène du Nord de l'Europe, l'érosion des rochers et la présence de quelques fragments striés sont les seuls effets dont l'origine soit douteuse et que puissent invoquer les glacialistes pour appuyer leur hypothèse de l'ancienne extension des glaciers sur toute la Scandi-
navie et même jusqu'aux rivages du Danemark, du Nord de l'Allemagne et de la Russie, car on y remarque aussi des érosions en quelques endroits où les rochers ont assez de solidité pour en conserver la trace. Dela couleur des glaciers , des glaces flottantes, et des eaux qui proviennent de leur fusion. Je ne m'arrêterai point à décrire une couleur particulière que présente assez fréquemment la neige sur les côtes du Spitzberg pendant l'été, c'est la couleur rouge ; ici comme dans les Alpes, la neige ne se montre pas avec cette couleur, lorsque la température est inférieure à zéro , mais seulement lorsque le dégel a commencé depuis quelque temps : je rappellerai que, d'après les recherches de plusieurs naturalistes (2), cette teinte particulière est due au développement d'êtres organisés,
de très-petits infusoires et d'algues microscopiques. Voyage en Scandinavie, géologie, t. I. Etudes sur les glaciers, par L. Agassiz, p. 62.
De la neige rouge.