Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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SUR LES GLACIERS DU NORD
paraît que dans ce cas la lumière incidente est
décomposée, que les rayons bleus sont seuls renvoyés vers l'observateur, et que les autres rayons sont absorbés. Ce sont probablement des circonstances analogues qui déterminent les variations de teinte que l'on observe sur plusieurs glaciers
ou sur les diverses parties d'un même glacier; celles qui ont la structure la plus compacte, qui contiennent le moins d'air et surtout -celles qui sont le plus imbibées d'eau , doivent offrir les
teintes les plus vives, et l'on comprend aussi pour- quoi la coloration des glaciers acquiert plus d'intensité à la suite des jours de pluie. Couleur de l'eau L'eau qui provient de la fonte des neiges et des qui s'écoule des
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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de neige ou des glaciers, tels que les lacs de Lomm, de Stygge , de Bolstad , d'Aardal , etc. , ont une teinte qui se rapproche plus généralement du bleu que du vert : du reste, il y a des passages fréquents
d'une couleur à l'autre.
L'eau produite par la fusion des neiges ou des couleur de l'eau
de la hauts névés n'a pas tout à fait la même teinte que provenant fonte des celle qui s'écoule des glaciers, surtout lorsque eters. ceux-ci ont des moraines où il entre beaucoup de sable, d'argile ou de matières terreuses. On sait que l'eau des torrents alimentés par des glaciers est trouble à cause des menus détritus qu'elle tient en suspension ces matières pulvérulentes
leur des eaux pluviales ou des eaux de source; j'avais déjà fait quelques remarques sur ce phéno-
ont généralement une teinte grise qu'elles tendent à communiquer à l'eau. Quand elles ne s'y trouvent pas en trop grande abondance, elles en salissent simplement la couleur bleue, qu'elles font passer au bleu sale, au bleu laiteux ou bleu-
dernier voyage en Scandinavie. Les ruisseaux ou les torrents qui s'écoulent des champs de neige et les lacs où se réunissent leurs eaux, m'ont offert
blanchâtre. La teinte bleue s'observe aussi en Suisse dans les eaux de beaucoup de lacs et de rivières; elle
champs deneige. .`)laciers se distingue habituellement par sa cou-
mène, lorsque je visitai les Alpes ; j'ai eu de fréquentes occasions de l'observer pendant mon
en général une teinte bleue ou d'un bleu-verdâtre, et quelquefois verte. D'un lieu à un autre cette teinte varie d'intensité et de ton entre le vert et le bleu : ainsi, près de Lomm, l'Otte-Elv est bleu, le Grônen-1.7v (rivière verte), qui est alimenté par la fonte des neiges et des glaces du Sneeliattan et de Slirealibg, a une teinte d'un vert bleuâtre à l'endroit où il se réunit au Lougen; en est de même du Faardals-Elv, qui se jette dans le Fiord d'Aardel. Les lacs de la vallée de Vaage sont bleus, mais le lac qui se trouve à l'extrémité du glacier du Sneehâttan paraît vert du haut de cette montagne. Néanmoins la plupart des lacs de Norwège où se jettent les eaux provenant des champs
n'avait point échappé à l'attention de H. Davy, d'Ebel et d'autres savants ; cependant elle m'a paru être un peu moins visible dans les rivières de ce pays, parce que, en raison du plus grand développement des moraines glaciaires, de la plus
grande rapidité des torrents et d'autres causes qu'il serait trop long de détailler, les eaux sont en
général plus chargées de limon et charrient des détritus de natures et de couleurs plus variées, dont elles tendent à prendre la teinte. 11 est évident qu'alors la couleur bleuâtre doit être, pour ainsi dire, masquée et d'autant plus difficilement perceptible que les eaux sont plus troubles. Ainsi me trouvant au milieu des montagnes du Lang-