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Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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DES ROCHES DES VOSGES.

226 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

quand elle est gris clair ou violet-rougeâtre. Il en est de même lorsque la roche renferme une grande quantité d'épidote, comme la variolite vert-pistache de la Ferrière , près Faucogney ; mais, dans ces divers cas, elle n'est plus qu'une dégradation du porphyre.

De même que le feldspath, qui y forme des cristaux isolés, la pâte contient de l'eau de combinaison , et dans la série d'essais sur les variétés de la roche que j'ai décrites, j'ai obtenu les résultats suivants (I) Pâte vert foncé du feldspath analysé. 2,14 2,28 Ici, noire-bleuâtre

Porphyre à pâte noirâtre et à grands cristaux de feldspath (Belfahy)

Pl.II)

,

Id. à pâte violacée avec petits cristaux de feldspath (Puix) ( fig. 3, Pl. II). Id. vert clair, avec pyroxène (Planche des Belles-Filles) ( fig. 4, Pl. II).

Id. vert foncé, à grands cristaux de

2,17

2,20

2,40

feldspath; sa pâte est (1). . . 2,42 Id. vert-pistache variolé (Laferrière). 2,60 Id. vert foncé, sans cristaux de feld3,59 spath isolés (Puix) On voit, d'après ce tableau, que la teneur en eau varie peu dans le porphyre de Belfalay ; il y a à peu près la même quantité d'eau dans le feldspath que dans la pâte du porphyre, et on peut admettre que la moyenne, pour le porphyre bien caractérisé, est de 2,2 à 2,5. Lorsque la teneur en eau est supérieure à ce nombre, la roche a perdu son caractère comme (7), ou bien, comme cela a lieu pour (8) , elle renferme un peu de carbonate de chaux ou de chlorite.

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Du reste, par la calcination, toutes ces roches prennent une couleur vert-brunâtre ou quelquefois rougeâtre ; celles qui étaient magnétiques le sont encore, et celles qui ne l'étaient pas le sont devenues.

Ces propriétés du porphyre, d'exercer de l'action sur l'aiguille aimantée et de contenir de l'eau

de combinaison qui, à ma connaissance, n'ont pas encore été signalées jusqu'à présent, inc sem-

blent importantes à constater relativement à sa nature ainsi qu'à son origine , et j'aurai l'occasion d'y revenir un peu plus loin. Au chalumeau, la pâte du porphyre fond à peu près aussi difficilement que le feldspath, et on obtient une perle d'un vert-bouteille. Avec le borax, la matière se dissout complétement , quoique avec difficulté, et on a une perle

Chalumeau.

fortement colorée par le fer. Avec le sel de phosphore la dissolution est complète, ce qui n'a pas lieu pour le feldspath.

Avec le carbonate de soude, il se produit une vive effervescence; des squelettes gonflés restent dans la perle ; après le refroidissement on a un

bouton cristallin d'un vert-pistache clair. Sur la feuille de platine on a la coloration verte, qui indique la présence du manganèse, et c'est ce qu'indique aussi l'altération produite par l'atmosphère qui couvre la surface de la roche d'une couche brunâtre tachant les doigts. Quand on traite la pâte du porphyre par l'acide hydrochlorique, même à froid, l'acide prend im-

médiatement une couleur jaune indiquant qu'il s'est dissous une certaine proportion de fer. Dans le but de m'éclairer sur la nature des mi-

Analyse: