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DES ROCHES DES VOSGES.

256 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

des cristaux de feldspath est plus belle et plus foncée. J'ai fait un essai de la pâte dont la densité a été

donnée ci-dessus et qui contenait les cristaux de feldspath analysés précédemment : j'ai eu bien soin de ne pas prendre les parties dans lesquelles il y avait des noyaux de quartz, et en attaquant 0,2 de la matière par le carbonate de soude, j'ai obtenu pour sa composition Silice

Alumine. Oxyde de titane Protoxyde de fer. . . . de manganèse. Chaux Magnésie, soude et potasse (diff.). .

Eau.

53,55 19,43 traces 7,55 0,85 8,02 7,93 2,67 100,00

On voit d'après cet essai que la quantité de silice de la pâte est égale ou même un peu supé-

rieure à celle du feldspath qui y forme des cristaux isolés. Elle contient moins d'alumine, plus de fer de manganèse et de magnésie, à peu près la même quantité de chaux, un peu moins d'alcali et généralement plus d'eau : ces résultats sont ceux qui ont été obtenus déjà pour le porphyre de Bel fahy

et on pourrait répéter ici tout ce qui a été dit à l'égard de ce porphyre; je me contenterai de faire observer que la pâte est presque exclusivement formée de feldspath labrador, puisque celle que j'ai examinée, qui peut être considérée comme moyenne, en renferme de ,75 à 8o p. o/o. Tyrol. Parmi les porphyres qui se rapprochent de celui

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dont nous avons fait l'étude dans les Vosges, on peut encore citer les mélaphyres du Tyrol qui sont depuis longtemps devenus célèbres dans le monde

géologique par les travaux de M. Léopold de Buch.

A cause de cette célébrité même j'ai pensé que pour compléter l'étude des melaphyres , il y aurait quelque intérêt à comparer la composition de leur

feldspath labrador avec celui des roches précédentes. Dans les diverses collections de mélaphyres du

Tyrol que j'ai eu l'occasion d'examiner, je n'ai rencontré aucun échantillon qu'il fût possible de regarder comme identique au porphyre type de Belfahy : les cristaux sont beaucoup moins nettement séparés de la pâte, souvent ils ont presque la même teinte, qui est grisâtre ou verte, ou vertet ils ne deviennent visibles que par l'altération noirâtre'de la roche ; quand les cristaux sont sé-

parés ils sont en général petits et peu distincts; en outre, dans quelques variétés de Fassa , qui sont bien connues de tous les minéralogistes, le pyroxène est très-abondant. J'ai examiné en particulier un échantillon pris entre Bolzano et Colman, dont la pâte était d'un gris clair légèrement verdâtre (Pl. II, fig. 13) ; il était presque entièrement formé de petits cristaux de labrador allongés, ayant au plus i centimètre de longueur, et qui, bien qu'ils fussent assez nets, avaient à peu près la même couleur que la pâte. Quoique la

forme de ces cristaux, leurs groupements et leurs macles, fussent les mêmes que clans le labrador du porphyre des Vosges, ils en différaient cepen-

dant d'une manière notable, car ils avaient une couleur grise et non verdâtre; au lieu d'être cornTome XII, 1847.