Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

peuvent toutes être considérées comme des va riétés ou des dégradations de la roche des Vosges. Les contrées dans lesquelles ces roches ont été obser-

vées sont les environs d'Edimbourg en Ecosse, Lamberg près de Dublin , Tabago , Hirschberg (1)

dans la Hesse-Électorale, Rampas en Corse, la Thuringe (2), Elbingerode et Ilefel d au Ha rtz, la vallée

de la .Nahe aux environs de Kirn et de Wadern , ainsi que plusieurs points du Palatinat et de la Bavière rhénane, Belting (3) près de Sarrebruck, Gottesberg dans la Silésie, Boston aux Etats-Unis; enfin la Saxe où MM. Naumann et Cotta (4) signalent un mélaphyre grenu d'un gris noir éclatant qui forme un filon ayant environ orn,33 de puis-

sance dans le granite de Niderspaar, , près de Meissen.

Je n'ai pas l'intention de généraliser, quant

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DES ROCHES DES VOSGES.

n8o CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

à

présent, les résultats des observations qui ont été

faites dans la première partie de ce mémoire sur la constitution minéralogique et chimique des divers mélaphyres; cette généralisation serait du

reste facile, et il est évident qu'elle résulte immé-

diatement de ce qui a été établi relativement à

chacune de ces roches en particulier ; mais avant Cette désignation de localité est faite d'après une étiquette du Jardin du RoLL'échantillon contient degrands cristaux de labrador, de la pyrite de fer et de la chaux carbonatée. Voir les excellents mémoires publiés sur les méla-

phyres de Thuringerwald par MM. Credner et Cotta. Je dois la communication des échantillbns de cette

localité à l'obligeance de M. Pomel.

Naumann et Cotta. V' volume de la Description

géologique de la Saxe, p. 401.

d'aller plus loin, je ferai observer cependant que quelques-uns des faits constatés antérieurement acquièrent de l'importance à cause des rapprochements qu'ils permettent d'établir entre les n2élaphyres, les basaltes et même les laves modernes. En effet, la base de ces deux roches est la même, c'est le feldspath labrador; elles côntiennent en

outre des minéraux communs, qui sont le pyroxène et le fer oxyditlé; de plus toutes deux renferment de l'eau.Les différences qu'elles offrent tiennent surtout à la proportion plus ou moins

grande des bases dans le labrador constituant ;

ainsi, on peut remarquer que la potasse , la soude et l'eau entrent en proportion notable dans le la-

brador des mélaphyres proprement dits, tandis que ces bases diminuent ou même disparaissent complètement quand la roche se rapproche des

dolérites, des basaltes et des laves modernes; elles sont alors remplacées par de la chaux qui devient la base dominante. On est donc assez naturellement porté à croire qu'il peut y avoir une série de roches intermédiaires formant , tant sous le rapport de la composition chimique et minéralogique que sous le rapport de l'âge , un passage en quelque sorte insensible entre le rnélaphyre et le basalte; c'est ce que des études plus complètes de minéralogie chimique pourront

permettre de vérifier par la suite, mais en tous cas, à cause de l'analogie minéralogique et chimi-

que que présentent ces deux roches, il est bien probable que le labrador du basalte et de la do-' lérite contient lui-même un peu d'eau de combinaison, ainsi que cela a lien pour les mélaphyres. De plus, quoiqu'il y ait des zéolites clans les basaltes, est-il bien certain, comme on l'admet gel&