Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

320

DANS LA POURSUITE DES GITES MÉTALLIFÈRES. 321

PRINCIPES A SUIVRE

temps que cette connaissance met en garde contre des illusions dangereuses, elle rassure contre des causes de découragement qui pourraient n'être pas suffisamment fondées. C'est ainsi, par exemple, que lorsqu'on sait qu'au Harz, « bien que les indices de filons métallifères se manifestent souvent au jour, ils ne produisent de ruinerai suivi et abondant qu'a 20 ou 3o toises de profondeur ( I), » on ne se décide pas à ouvrir une

dans notre système, continuer de prendre les mêmes principes pour guides. On s'étudiera donc à proportionner l'étendue de ses pas :10 d'abord à

l'importance du gîte (importance dont les premiers travaux ont dû donner une mesure approchée), 2° en second lieu à l'étendue de l'expérience

acquise dans la localité elle-même, 3' enfin à l'importance du capital dont on petit disposer. En agissant ainsi , les chances de mécomptes seront considérablement réduites, sans être nulles

minemétallique nouvelle, sansse tenir prêt adescendre, au besoin, jusqu'à cette profondeur et au delà. C'est ainsi encore que lorsqu'on connaît l'épa rpillement du minerai dans les filons de Freiberg, il ne suffit pas de rencontrer de tout côté la limite d'un massif métallifère exploitable, pour croire le filon épuisé; il faut de plus que certains caractères propres aux filons aient disparu en même temps que

encore, et l'on n'entreprendra rien qui ne porte ses fruits, car on n'entreprendra rien qu'on ne soit en état d'achever. Degré d'Impor-

Les résultats observés ailleurs, dans des cir-

constances analogues, peuvent être un guide présultats observés cieux, dont il est essentiel de se pourvoir ; mais il ai Heurs.

ne faut pas se dissimuler que ce guide est loin d'être infaillible : il l'est d'autant moins qu'il est emprunté à des localités plus éloignées et plus diflérentes géologiquement. Pour accorder une confiance entière aux indications puisées à cette

le minerai et que cette disparition ait été bien

constatée sur une étendue suffisante. Sans m'étendre davantage sur ce sujet, je me résume en disant que l'observation des circonstances locales doit seule diriger les travaux et régler leur importance ; ruais qu'il est indispensable que la connaissance des circonitances observées ailleurs intervienne dans l'interprétation des faits obscurs que ces travaux peuvent révéler.

source, il faudrait au moins avoir pu établir scrupuleusement l'analogie la plus complète entre les points connus de part et d'autre, afin d'en déduire la manière d'être probable de l'élément inconnu qu'on recherche; or cette précision est imprati-

Voyages métallurgiques, t. lI, p. 280. Délius dit

cable jusqu'à présent, vu le petit nombre des

(1) la même chose des filons des états autrichiens. U paraît

exemples complétement connus et la multiplicité

des éléments influents dont il faudrait tenir

compte. Néanmoins, c'est un secours nécessaire qu'une connaissance aussi étendue et aussi exacte que possible des principales circonstances observées ailleurs, car c'est l'unique moyen d'avoir une mesure approchée de l'importance qu'il faut attribuer aux anomalies qu'on rencontre. En même

-

attribuer plus particulièrement cette manière d'être aux veines principales qui s'élendent beaucoup en profondeur. relatifs Délius observe d'ailleurs lui-même que les faits sont jamais invariables et à la manière d'être des filons ne sans exception (Délius , t. 1, 51). Les profils des mines ce de Poullaouen et de Huelgoat en apprennent plus des sujet que bien des pages; j'y renvoie le lecteur (Min. mines, 4' série, tome X.