Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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PRINCIPES A SUIVRE

grande chance d'avoir réduit la distance à parcourir.

C'est ainsi que, même en cas de succès, le système théorique ne comporte pas plus d'assurance que le système pratique, pas plus de rapidité, pas plus de perfection. Le système pratique a autant d'assurance, parce qu'une conviction éclairée par des faits positifs et directement applicables n'est pas moins ferme qu'une conviction de sentiment basée sur une théorie peu concluante, c'est-à-dire sur des faits peu précis, qu'on interprète dans le sens de ses désirs.

Le système pratique n'a pas essentiellement moins de rapidité, parce due, marchant plus di-

rectement au but, il peut regagner bientôt le

temps perdu pendant la période d'exploration. Ce système enfin est généralement plus parfait, c'est-à-dire plus économique, parce que, s'il conduit plus lentement à une organisation régulière des travaux, il n'exige les frais de cette organisation que lorsque la certitude .de l'utiliser est acquise, et qu'en outre la connaissance plus complète

de la manière d'être du gîte permet de choisir, d'une manière plus convenable, l'emplacement et la disposition relative des grands ouvrages d'avenir, qui sont nécessaires à l'économie de l'exploitation.

En cas d'insuccès, les avantages du système pratique deviennent encore plus manifestes. Au moyen d'un capital donné, ce système permet de reconnaître et de réaliser, en partie, une certaine quantité de minerai dont la valeur peut réduire l'importance du sacrifice exigé par les premiers travaux. Le système théorique ne fait rien pour se ménager cette ressource qu'il dédaigne, parce que

DANS LA POURSUITE DES GITES MÉTALLIFÈRES.

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ce sont des trésors qu'il prétend trouver et non une indemnité partielle. Indépendamment de cet avantage, qui n'est que relatif et qui ne se rencontre pas toujours, le système pratique a sur l'autre l'avantage d'être plus à la portée de toutes les localités et d'exiger généralement moins de dépenses pour arriver au même résultat, quand ce résultat doit être l'abandon. Ces deux avantages, il les doit

précisément à la nature provisoire et modérée des moyens qui lui suffisent pendant la première période de travaux. L'économie qui peut en résulter pour l'industrie minérale d'un pays peut être considérable, s'il est vrai que sur vingt filons mé-

talliques qu'on se décide à fouiller, un seul a chance d'être profitable. Le système théorique n'a pas seulement contre Nouveaux atrlui dix-neuf chances mauvaises pour une bonne, rysti'è%-ieeZ'O`: il doit en redouter bien d'autres qui dérivent de 'igue' faits plus positifs encore, et que je vais faire con-

naître. On peut établir que, même en supposant qu'un exploitant ait eu la main assez heureuse pour tomber sur un filon exploitable avec profit, il peut se trouver exposé à d'énormes mécomptes, s'il accorde trop de confiance aux principes que je combats. Pour cela je montrerai : 10 que les filons les plus étendus et les mieux réglés comportent des irrégularités d'allure partielles, mais considérables parfois et fréquemment suffisantes pour fourvoyer complétement un exploitant qui serai t sans défiance

an sujet de leur parfaite régularité; n° que, dans les filons les plus riches, le minerai ne se trouve pas nécessairement 'en quantité indéfiniment exploitable, qu'il y est souvent fort rare relativement à l'étendue du gîte, et;* plus, que sa distribution