Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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PRINCIPES A SUIVRE

premiers mètres de plus de 3o° au S.-0. pour l'un des tronçons, et au, N.-E. pour l'autre. Jars nous apprend que c'est précisément dans cette partie anormale que l'exploitation a commencé. Or si on avait compté sur une allure uniforme pour chercher le prolongement du filon au S.-E. du premier

tronçon, on aurait pu fouiller indéfiniment, à 400 mètres de la position réelle, dans une région entièrement stérile. Ce n'est qu'à une lieue de là qu'on aurait eu chance de retrouver un gîte exploitable sur le prolongement de cette direction.

Personne assurément ne se serait tout d'abord porté aussi loin, de sorte qu'on aurait pu se trouver compléternent fourvoyé pour avoir admis que la suite du filon devait exister sur le prolongement des 1.000 premiers mètres. Cette suite, qui recelait toute l'importance industrielle du gîte, aurait pu ainsi échapper à des recherches dispendieuses entreprises dans l'esprit du système théorique. Les pentes ne sont pas moins sujettes que les directions à des écarts considérables. On peut s'en assurer en jetant les yeux sur la Pl. i6 de l'atlas de la Richesse minérale, planche qui se rapporte aux filons d'Andréasberg , dont le célèbre Samson fait partie. Si, en vue d'aller rejoindre la veine de Gnade-Gottes par un puits vertical, à r5o mètres au-dessous de la traverse mm', on s'était basé sur la pente régulière des 8o mètres situés au-dessous, non-seulement on n'aurait rien trouvé au point assigné par le calcul ; mais, par suite d'un retour du filon dans le mur, on aurait pu descendre indéfiniment sans rien rencontrer. Du point fixé àpriori

au filon, il n'y aurait pas eu moins de 5o mètres de terrain stérile à traverser, et comme, à moins de

descendre préalablement sur le filon lui-même

DANS LA POURSUITE DES GITES MÉTALLIFÈRES. 329

(ainsi qu'on l'a fait sans égard pour les principes),

rien ne pouvait indiquer dans quel sens devait être l'écart, la nécessité de chercher des deux côtés aurait pu donner lieu à une centaine de mètres de traverses stériles à ouvrir en sus des travaux projetés. Dans l'esprit du système pratique, ces travaux auraient été précédés d'une exploration partielle suivant la pente qui, tout en ayant chance de donner du minerai , aurait révélé la déviation et prévenu le mécompte. Ces irrégularités d'allure ne sont pas des cas exceptionnels propres seulement aux filons du Harz. On en connaît des exemples dans les filons de Freiberg qui, en général , sont cités, avec raison, pour

leur rectitude. Ainsi, je trouve dans les Voyages métallutwiques de Jars et Duhamel les faits suivants « Le filon de Beschert-Gluck varie beaucoup dans son cours, se jetant tantôt à droite, tantôt à gauche; il en est de même de son inclinaison ( t. II, page 361). Le filon exploité

dans la mine du prophète Jonas présente près du jour une pente de 65 à 700, qui diminue à mesure d'approfondissement et approche de très-près la perpendiculaire ( ibid., page 367). » La pente du filon principal de Lorentz-Gegen-

trinn varie beaucoup, de manière qu'on ne peut la déterminer. » (Ibid., page 386.) Il est inutile de s'étendre davantage sur ce point. Je ne pourrais rien dire de plus concluant que cette dernière phrase contre le danger de croire que l'on peut, en toute sûreté, déduire l'allure d'une portion inconnue d'un filon de l'allure d'un de ses éléments, cet élément eût-il à lui seul l'étendue d'un filon ordinaire, représentât- il même les 3/4 et plus de l'étendue totale,

En saxe..