Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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pRINELpEs A SLIVRE
» du terrain encaissant (1) ; » non, le définit de
continuité du minerai s'observe aussi bien dans le sens de la pente que suivant la direction, sans que le filon lui-même cesse, pour cela, de se soutenir avec ses caractères et sa régularité ordinaires. C'est ce que montre nettement la Pl. 13 de l'atlas de la richesse minérale, belle planche qui donne, avec tous les détails désirables, en plan et en élé-
vation, l'ensemble des filons qui composent la
mine de Himmelfurst , la plus productive de Saxe au commencement de ce siècle. A cette époque les travaux avaient déjà atteint la profondeur de 3oo mètres mesurés suivant la verticale ; mais le massif principal faisait défaut dans les t oo derniers mètres, et les massifs latéraux avaient manqué à une profondeur moindre encore. La partie exploitable reconnue formait à peine le 1/5 de l'étendue totale explorée : elle se montrait éparpillée en
une vingtaine de massifs d'étendue variable et à peu près indépendants les uns des autres. Depuis 1815, suivant M. Burat, le niveau moyen des exploitations de ce canton est arrivé entre 3oo
et 400 mètres (2), et cela sans amélioration de cette mine importante, qui , de l'aveu du même auteur, « se trouve actuellement dans une situation très-médiocre.. » C'est-à-dire qu'on n'y a plus trouvé de massifs importants et qu'on n'a plus fait que grapiller les restes des massifs reconnus du temps de Héron deVillefosse. La richesse actuelle de Freiberg existe à 10.000 mètres environ au N.-E. de la mine de Himmelfurst , dans De la continuité des gîtes métallifères, p. 42. Ibict, , p. 37 et 38.
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des filons complétement indépendants de .ceux qui composent cette mine.
Cet exemple de la rareté relative des espaces exploitables dans l'étendue d'un filon riche, de leur distribution capricieuse, et par-dessus tout cet
exemple d'appauvrissement dans la profondeur,
tous ces faits sont d'autant plus remarquables qu'il serait impossible d'en trouver d'autres plus concluants, attendu que jamais mine métallique n'a été assujettie, depuis plus longtemps et avec plus de persévérance, à un système d'exploitation plus prévoyant. Dès les premiers temps les filons de la mine d'Himmelfurst ont été reconnus pour être trèsinconstants ; « souvent auprès de l'endroit on
l'on avait les plus riches exploitations il se trouvait des espaces considérables absolument stérues (1). » Néanmoins cette mine a eu un siècle de prospérité continue , et pendant tout ce temps
on s'est astreint à consacrer une partie de ses revenus à la recherche de nouveaux champs d'exploitation.
Pour donner une idée du luxe de précaution
qui a été* apporté à la conservation de la mine de Himmelfurst , je citerai l'idée que d'Aubuisson en a rapportée. Il disait : <, Le bien public exige que l'on ôte la direction des mines aux simples particuliers (fussent-ils les propriétaires), pour la confier à des corps qui sont plus propres à veiller à la conservation et longue durée des exploitations; qui, moins aveuglés et dirigés par l'inté-
» rêt du moment, pourront mieux combiner le » bien-être présent avec le bien-être à venir, et (1) Histoire des mines de Freiberg, t. III, p. 21.