Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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PRINCIPES A SUIVRE

est sujette, cette manière d'être suffirait pour justifier toutes nos objections contre le système théorique, sans qu'il soit nécessaire de soulever la question plus controversable de la continuité indéfinie du minerai dans la profondeur. Mais puisqu'on a gardé le silence sur le fond de mon argumentation pour s'attacher exclusivement à un point que j'avais à peine indiqué, et non pas d'une manière générale, mais pour une classe de filons toute spéciale, je suivrai la critique sur ce terrain, prêt à montrer que le système théorique n'est pas moins vulnérable sur ce point que sur tous ceux que je viens d'examiner. De la continuité

des gîtes métallifères en profon-

deur.

Je ferai remarquer d'abord que lorsqu'on la considère d'une manière absolue et abstraction faite de la quantité, la question de la continuité indéfinie du minerai dans la profondeur ne serait pas du ressort de la pratique si elle devait réellement se résoudre dans le sens adopté par l'auteur de l'article sur la continuité des gîtes métallifères. Des considérations purement théoriques permettraient peut-être d'arriver à une conclusion probable, mais ce serait sans grande utilité pour l'exploitant, qui ne peu t pas, lui, faire abstraction de la quantité et poursuivre indéfiniment un filon devenu improductif. Si donc les quelques exemples négatifs jusqu'à ce jour, que l'on a recueillis dans toutes les parties du monde, devaient prévaloir contre des centaines d'exemples contraires, qui semblent plus concluants, et si la théorie se prononçait invinciblement pour la continuitéindéfinie du minerai dans la profondeur, la pratique n'en serait pas moins forcée de laisser cette théorie à la géologie pure. Pour devenir applicable à l'exploitation, une théorie pareille aurait besoin d'être

DANS LA POURSUITE DES G/TES MÉTALLIFÈRES.

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complétée de manière à signaler nettement les caractères auxquels on peut reconnaître à priori

les mines indéfiniment exploitables avec profit de

celles qui ne le sont pas: sans cela cette théorie serait

un appât et non un guide, et l'on a vu que cet appât serait généralement trompeur. Si au contraire la théorie, s'ajustant naturellement à l'ensemble des faits connus, venait à admettre, entre

autres circonstances, la possibilité d'une étendue , aussi bien en de minerai variable de zéro à profondeur que dans les autres sens non-seulement cette théorie serait sans danger pour la pratique , mais elle pourrait lui être utile en la détournant de recherches superflues, une fois que la manière d'être du filon et la disposition du minerai auraient été reconnues sur une étendue suffisante.

Dans cet état de choses, et en présence des

nombreux faits de défaut de continuité apparente qui paraissent admissibles, il importe de rechercher si l'on ne peut pas expliquer ces faits par des considérations théoriques généralement adoptées, jointes à des expériences positives applicables à l'espèce. On va voir qu'une théorie .de la distribution du minerai dans le corps des -filons peut être établie

conformément à l'ensemble des faits

connus, et cela d'une manière plus solide que la théorie contraire. Cette théorie nouvelle conduira à des conclusions diamétralement opposées, et achèvera de justifier d'une manière générale le système de prudence que je voudrais faire prévaloir. Précisons d'abord les faits. J'ai déjà cité d'une

nianière générale la célèbre mine de flimmelfurst, en Saxe, comme un *exemple parfaitement

Exposition des faits.