Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

PRINCIPES A SUIVRE 34° ploitation de cette mine a été vainement poursuivie à plus de ioo mètres au-dessous de la limite inférieure du massif de minerai. Il résulte 'donc de cet aplatissement régulier que ce n'est pas seulement en un point que le minerai semble disparaître audessous d'un certain niveau , mais que c'est bien réellement sur toute l'étendue du développement

horizontal de 4.000 mètres que les filons de la mine de Hi m m elfu rst présentent. De l'analyse qui précède, je conclus que lorsqu'on cherche à traduire d'une manière précise la dispo-

sition générale des minerais que Délius attribue à la plupart des filons métalliques, on arrive à reconnaître (pour un nombre d'exemples que l'absence de documents précis rend malheureusement trop petit ) : L° Qu'il existe des filons importants dans lesquels l'étendue métallifère paraît être limitée par une zone horizontale, qui n'atteint pas nécessairement la surface du globe et qui s'étend à une profondeur variable ; Il° Que le minerai se trouve éparpillé dans cette zone en massifs de nombre, de forme et d'étendue

variables, qui peuvent être indépendants et séparés par des intervalles stériles plus ou moins considérables; 3° Que l'ensemble du dépôt métallifère se mon-

tre généralement terminé en pointe à sa partie inférieure (1). (I) Les trois exemples cités porteraient à supposer que la profondeur à laquelle se trouve le maximum d'étendue du minerai est comprise entre le tiers et la moitié de la profondeur totale à laquelle on a coutume de pousser les travaux, attire par la continuation des caractères du gîte.

1)11S LA POURSUITE DES G-ITES 'MÉTALLIFÈRES. .34.1

Tels sont les faits que j'ai cherché à établir au moyen du petit nombre de données précises que je possède. Reste à mettre ces faits d'accord avec les théo-

ries géologiques qui sont généralement admises aujourd'hui. MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont, dans leur Introduction à l'explication de la carte géoloËique de France , disent « Quelques filons métalliques ont été remplis

de matières fondues qui y ont été injectées. D'autres filons paraissent avoir été remplis par

des matières sublimées ou entraînées par un courant gazeux. D'autres enfin paraissent avoir été remplis par des matières tenues en dissolution dans des eaux qui, peut-être, étaient à une haute températures (page 43). Relativement aux filons de la première caté-

gorie, j'accorde qu'il n'y a pas, ou, pour mieux dire, que je ne vois pas « de raison générale pour qu'ils se modifient dans leur composition moyenne à mesure que nos travaux s approfondissent (1); » aussi me serais-je contenté de signaler le désaccord de la pratique avec la théorie, si tous les filons métalliques avaient été unanimement rangés dans cette classe. Quant à ce qui est .des autres, il me semble qu'il n'est plus possible de dire « qu'il n'y a aucune raison générale pour que ces filons se modifient dans leur com-

position moyenne. » Car, sans affirmer qu'ils doivent nécessairement se modifier , il est fàcile de concevoir des raisons qui rendent ces modifi(I) Dela continuité des gites métallifères (Annales des

mines, 4' série, t. Xl. p. 36.)

o riee Théorie