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DANS LA POURSUITE DES GiTES MÉTALLIFÈRES. 343

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PRINCIPES A SUIVRE

cations possibles. En effet, formés par sublimation, les filons ont pu donner lieu à une disposition de minerai analogue à ces dépôts annulaires qu'on obtient au haut d'un tube au fond duquel on chauffe une matière volatilisable. Formés par dissolution ils peuvent également présenter une disposition

semblable, attendu que la chaleur du foyer d'où émanaient les matières métalliques, a pu soutenir le liquide à une distance peu éloignée de la surface.

Dans l'un et l'autre cas, la disposition en zone horizontale se trouverait expliquée naturellement. La position moyenne de la limite supérieure de cette zone dépendrait d'une question d'équilibre entre les causes réfrigérantes propres au voisinage de la surface et les causes qui ont dû naître de la

mise en communication de la cassure avec le foyer central. Le plus ou moins de hauteur de cette zone,

et, par suite, la position de la limite inférieure dépendrait de la durée et de l'abondance de rémission métallique par rapport à la capacité de la

cassure. Enfin, entre autres moyens de rendre compte de la terminaison du massif de minerai en pointe, on pourrait supposer que rémission n'avait lieu que par intermittence ( à la manière

de ces bouffées de gaz qui s'échappent du cratère d'un volcan) et par un petit nombre de points de moindre résistance, situés au fond de la cassure. Cette bouche, unique ou non, qui correspondait sans doute à la partie la plus large du filon, devait s'ouvrir au milieu d'une masse pâteuse; elle a donc pu fonctionner comme une soupape de sûreté et n'émettre ainsi que des quantités de matières métalliques limitées et variables d'un filon à l'autre,

malgré l'immensité du réservoir commun. Dès

lors on comprendrait que les premières émissions s'étant condensées suivant un plan vertical perpendiculaire à la cassure, et passant par la source, une fois que les vides du filon les plus rapprochés de ce plan se sont. trouvés remplis, le courant a dû se diviser en deux et se répandre sur les côtés de plus en plus loin , en se condensant successivement de haut en bas. Ce mode de génération aurait naturellement dessiné la pointe plus ou moins obtuse que nous avons observée.

De cette manière, les causes complexes qui au-

raient présidé au dépôt des minerais rendraient compte sans peine des variétés infinies qu'on rencontre parmi les gîtes métallifères, et l'on ne verrait plus rien d'inadmissible dans l'opinion si accréditée de l'existence des coureurs de gazon, c'est-à-dire de filons qui ne contiendraient des substances métalliques qu'au voisinage de la surface, sous forme d'amas, sans étendue et sans profondeur. Pour ce qui est de la rareté du minerai dans la zone exploitable et de sa discontinuité dans le sens de la direction, ces deux circonstances tiendraient à ce que le minerai ne s'est déposé que là où il a pu trouver place; or, dans une cassure étroite inégale, dont le toit et le mur se sont déplacés, et qui souvent n'a reçu le minerai qu'à la suite de diMrentes matières pierreuses, on comprend que le vide subsistant a pu être fort irrégulier en général et très-variable d'un filon à l'autre. Il est donc facile de concevoir l'existence d'espaces stériles de 5o mètres el plus dans le sens horizontal, entre deux massifs métalliques appartenant à un même filon parfaitement caractérisé dans l'intervalle. Du reste, je possède trop peu de faits précis